C’est sous le symbole des banderoles et tee-shirts ensanglantés que les cadres de l’ADP/Maliba ont organisé une conférence de presse au siège du parti, sis à Bamako-Coura, dimanche dernier. Elle était principalement animée par le président du parti, Amadou Thiam, entouré de Moussa Diawara, co-directeur de campagne du candidat Alou Diallo et président du « Mouvement Mali Emergence », de Cheikh Oumar Diallo, secrétaire politique du parti et Chef de cabinet de l’équipe de campagne, de Mamadou Djigué, chef de parti et membre du Mouvement « Mali Emergence », du Secrétaire général, Sory Ibrahima Traoré, de Mme Koné Fatmata Boumé, vice-présidente du Mouvement des Femmes et du président du Mouvement National des Jeunes, Boubacar Bâ.
« Beaucoup d’entre vous ont été les témoins oculaires de la violation du siège de l’ADP/Maliba, » a indiqué Amadou Thiam, d’un ton indigné. Il a soutenu que le siège a été ciblé et violé, car, c’est une propriété privée et non un espace public. Il a souligné que les policiers ont jeté des grenades sous les pieds des députés et des leaders de partis politiques. Or, a-t-il dit, la loi interdit d’agresser des hommes politiques pendant une marche. Ils ne peuvent, non plus, être arrêtés, lors de ces manifestations. C’est la première fois, dans l’histoire récente du Mali, a-t-il ajouté, qu’on assiste à une telle violation des droits de l’homme. C’est pour cela, a-t-il dit, que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réagi, pour exprimer sa surprise, à propos de l’attitude du gouvernement. Il a lu un extrait de la déclaration du secrétaire général. Le Comité exécutif de l’ADP/Maliba a demandé un constat d’huissier et a décidé de porter plainte contre le gouvernement. Il a parlé des participants et journalistes agressés lors de la tentative de marche. Amadou Thiam a précisé qu’il y a eu trente blessés et certains sont traumatisés. Moussa Diawara a affirmé que la riposte sera à la hauteur de l’acte posé hier. La riposte, a-t-il ajouté, ne sera pas la violence, mais une riposte de conviction et d’engagement. Il a assuré qu’au niveau du « Mouvement Mali Emergence », ils sont déterminés à continuer le combat pour le Changement. Cheikh Oumar Diallo a lu le communiqué du candidat de l’ADP/Maliba, Alou Diallo. Ce texte note : « ce samedi 2 juin, le siège de l’ADP. Maliba a été ciblé délibérément par des tirs de gaz lacrymogènes et par ce qui apparait comme des tirs de balles en caoutchouc. Le gouvernement du Mali a donc assiégé et attaqué le siège de l’ADP/Maliba, alors qu’aucun trouble à l’ordre public n’a été déploré. En agissant de la sorte, les autorités font une nouvelle fois preuve de leur faiblesse. » Le communiqué indique que les autorités font cas de l’état d’urgence à des fins politiques. Il a fustigé « les écarts de langage » du président IBK à Kangaba. Selon le communiqué, les autorités usent des moyens de l’Etat pour faire leur seule et exclusive promotion sur la télévision nationale. Il indique, « qu’ayant failli dans tous les domaines : sécurité, justice, développement économique, perspective pour la jeunesse, l’emploi, le système usé d’IBK semble désormais tenté par la fuite en avant. » Le secrétaire général, Sory Ibrahima Traoré, a rappelé leur détermination à marcher le 8 juin.
B.D / Canarddechaine.com