Pour fixer les prisonniers sur leur sort, les travaux de la première session de la Cour d’assises se sont ouverts le lundi dernier avec plusieurs affaires au rôle. C’est ainsi que l’affaire ministère publique contre Fatoumata Dembélé, née vers 1998 à Sikasso, fille de Issa et de Binta Tangara, aide-ménagère, célibataire, domiciliée à Baco-Djcoroni chez Sanata Doumbia, a été jugée conformément à la loi.
Il ressort dans l’arrêt de renvoi que dans la nuit du 12 au 13 janvier 2016, la demoiselle Fatoumata Dembélé accoucha d’un nouveau-né, après avoir bu une potion que lui avait remise sur demande Mama Coulibaly Alias Bavieux. Celui-ci lui demanda de ne pas consommer ledit produit en temps de grossesse à cause de son caractère abortif. Fatoumata répliqua qu’elle ne souffrait que de simples maux de ventre, mais qu’elle n’était pas enceinte. Après l’accouchement dans les pires circonstances, elle réussit à couper le cordon ombilical à l’aide d’une lame abandonnée sur le toit de la maison après en avoir réclamé sans succès à la petite Safiatou Kané avec laquelle elle partageait la chambre. Elle déposa soigneusement son nouveau-né sur le toit de la maison dans un plastique à l’abri des regards sans informer aucun membre de la famille. Le nouveau-né y resta durant toute la journée sans être alimenté et vers le crépuscule, elle monta le chercher puis alla l’abandonner sur un tas d’ordures au bord du fleuve. Lorsque sa patronne apprit la nouvelle de son accouchement, indique l’arrêt, celle-ci l’interpelle et tantôt elle lui expliqua avoir abandonné son nouveau-né sur un tas d’ordures, tantôt l’avoir remis à Mama Coulibaly Alias Bavieux sur la demande de celui-ci. Pendant l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction, la demoiselle a reconnu les faits. Retenue dans les liens de l’accusation, elle a été condamnée à 5 ans de prison ferme.
La rédaction