Selon le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre a donné aux ministres des orientations en ce qui concerne les actions gouvernementales
Nommés le 24 décembre dernier par le président de la République, sur proposition du Premier ministre, les membres du nouveau gouvernement étaient réunis ce week-end en conseil de cabinet sous la présidence de Modibo Keita, à qui le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance. Dans la salle de conférence de la primature, les ministres sont tous arrivés avant 15 heures. C’est justement en ce moment que le Premier ministre Modibo Keita, vêtu d’un grand boubou blanc et soigneusement coiffé d’un bonnet de la même couleur, intègre la salle.
Il fit le tour de la table, donnant des poignées de main à cette nouvelle équipe, comme pour féliciter les anciens ministres de leur reconduite dans le gouvernement et les nouveaux pour la confiance ainsi placée en eux.
Trois nouvelles personnalités découvrent pour la première fois l’atmosphère d’une réunion gouvernementale. Le tout nouveau ministre de la Justice et des Droits de l’homme, garde des sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé maitrise les coins et recoins de l’appareil judiciaire de notre pays. Pour avoir été précédemment conseillère juridique du Premier ministre, elle n’était pas tout à fait dépaysée.
Le nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Marie Madeleine Togo, médecin et précédemment conseillère technique dans le même département ministériel, prend ses premiers repères.
A ces deux dames, il faut ajouter le troisième nouveau de l’équipe, Sambel Bana Diallo à qui a été confié le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Population. Il promet de tout faire pour mériter la confiance placée en lui.
L’autre nouveau membre du 2e gouvernement de Modibo Keita est un homme de réputation. Officier supérieur de son état, le colonel Salif Traoré était gouverneur de la région de Kayes depuis les premières heures de l’après coup d’Etat de 2012. Lui seul manquait à l’appel des 4 entrants au gouvernement. Les autres ministres qui n’étaient pas présents à la rencontre de prise de contact font partie de la délégation du président de la République qui participe actuellement à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
SYNERGIE D’ACTIONS. De cette réunion qui a duré environ une heure d’horloge, pas grand chose n’a filtré. Sauf ce que nous rapporte, à la fin du conseil, le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Choguel Kokalla Maiga. Lui-même reconduit à la tête de son département et dans son statut de porte-voix de l’action gouvernementale, le ministre Maiga dira que l’objectif global de la rencontre est une prise de contact entre les nouveaux et les anciens. Il précise ensuite que l’objectif recherché du Premier ministre est de donner « des orientations en ce qui concerne les actions gouvernementales, d’expliquer pédagogiquement pour que les uns et les autres comprennent le sens politique de la nouvelle configuration du gouvernement» afin que « chacun puisse en tenir compte dans ses activités au quotidien ».
Choguel Kokalla Maiga ajoute que « le chef du gouvernement a particulièrement insisté sur la nécessité d’être à l’action et de faire des réflexions profondes sur les grandes questions et les traduire en actions de manière à ce que les trois préoccupations fondamentales des Maliens que sont la sécurité des personnes et des biens, l’amélioration des conditions de vie et de travail au quotidien et les besoins de justice de nos concitoyens soient une réalité ».
Ces besoins croissants de sécurité, de justice et de système de santé dynamisé ont motivé le changement de responsables à la tête des départements concernés. De même que le besoin d’avoir « un outil diplomatique à hauteur de ce que l’histoire impose à notre pays aujourd’hui et la synergie indispensable entre les ministères des Affaires étrangères, le celui de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine » relève d’une nécessité absolue.
Selon le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre a également insisté sur la compréhension que les uns et les autres doivent avoir des remembrements de certains ministères, de la recomposition d’autres en indiquant qu’un ministère est un instrument de travail politique dans les mains du chef de l’Etat. En gros, il s’agit de faire en sorte que « les membres du gouvernement aient la même explication du sens à donner à cette nouvelle configuration gouvernementale ».
A. M. CISSE
source : Essor