Le Comité Syndical des Services du Travail (CSST) a déposé le 1er mars dernier, un nouveau préavis de grève de 96 heures sur la table de Mme le Ministre de la Fonction Publique et du Travail en charge des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla.
Cette nouvelle grève sera observée sur tout le territoire malien à partir du 24 avril prochain. Selon Sékou Bagayoko, Secrétaire Général du Comité Syndical des Services du Travail (CSST), les revendications sont non seulement légitimes mais se fondent également sur le Protocole d’accord signé avec le Gouvernement en 2011. « Madame le Ministre en charge du Travail n’a apporté aucune proposition de solution concrète pour éviter le dépôt d’un autre préavis. Pire elle, elle refuse de donner effet aux engagements que le Gouvernement a bien voulu prendre sans contraintes», déplore le Secrétaire général. Les points non satisfaits sont nombreux. Le Comité Syndical des Services du Travail (CSST) revendique l’application immédiate de tous les points d’accord du Protocole de 2011 signé entre le Gouvernement de la République du Mali et ledit Comité, y compris le rappel des primes octroyées en vertu de ce protocole (20 000 FCFA pour la catégorie A ; 10 000 FCFA pour la catégorie B ; 5 000 FCFA pour la catégorie C et 2 500 FCFA pour les catégories E et D). Le Comité syndical revendique l’application des Indemnités de sujétion pour risque fixée par mois comme suit : 150 000 FCFA pour les Inspecteurs du Travail; 120 000 FCFA pour les Contrôleurs du Travail ; 50 000 FCFA pour le personnel d’appui. Pour les indemnités de déplacement fixées par mois, le comité syndical veut 100 000 FCFA pour les Inspecteurs du Travail ; 75 000 FCFA pour les Contrôleurs du Travail ; 25 000 FCFA pour le personnel d’appui.
Sékou Bagayoko et ses camarades réclament aussi la dotation des services du travail (DNT, CNLTE et DRT) en moyens matériels, financiers importants et en personnel qualifié et l’augmentation substantielle des crédits de fonctionnement des services du travail qui ne font que diminuer d’année en année. Le syndicat exige la nomination d’au moins deux Conseillers Techniques au Ministère en charge du Travail et du Dialogue Social parmi les Administrateurs du Travail et de la Sécurité Sociale.
Ce préavis de 96 heures qui intervient après une grève de 48 heures, est donc une patate chaude entre les mains du Ministre Diarra Raky Talla.
Modibo Fofana
Source : le Challenger