Des discussions « constructives » entre le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le gouvernement ont débuté, hier, au département de la Justice et des droits de l’Homme, à une semaine de la grève de trois jours projetée par les magistrats à partir du 27 juillet prochain.
Le Secrétaire général du département, Moumouni Guindo, qui a ouvert les travaux de cette réunion, en présence des représentants de plusieurs autres départements ministériels, a rappelé que le droit de négociation collective est un droit fondamental et que les doléances des magistrats ne tendent qu’à l’amélioration de leurs conditions de vie. Il a tout de même attiré l’attention sur l’état des ressources de l’Etat, avant d’émettre le souhait que ces négociations aboutissent.
Au cours de la réunion, les deux parties doivent confronter les doléances du SAM au mémoire en défense rédigé par le gouvernement afin d’avoir un terrain d’entente sur les 27 points de revendication. Le mémoire contient les réponses que le gouvernement entend donner aux doléances de ses partenaires sociaux.
Il faut dire, que dès la réception de ces doléances, le ministère de la Justice et des droits de l’Homme, garde des Sceaux, a créé un cadre de concertation entre le département en charge de la justice et les syndicats de magistrats. Cette instance a examiné les doléances et formulé des propositions.
Se basant sur cette initiative, le gouvernement rejette en bloc l’argument qui motive le dépôt du préavis de grève, à savoir le manque d’intérêt du gouvernement pour le cahier de doléances déposé depuis février. Le mémoire en défense du gouvernement fait également état des points de revendication dont la satisfaction est envisageable et ceux qui ne le pourront pas. Globalement, l’analyse du document fait apparaître que le gouvernement est prêt à satisfaire certains points du cahier de doléances et qu’il est ouvert à la discussion sur d’autres points dont la nature lui paraît transversale.
Par contre, le gouvernement juge certaines doléances financièrement insoutenables et d’autres de nature à déclencher des réactions et revendications en chaîne.
L. ALMOULOUD
Source : L’ Essor