Parfois on se rend compte que la construction du Mali sera très difficile tant que le vrai patriotisme ne sera pas incarnés dans nos cœurs et non dans nos bouches. Certainement que l’homme est fait pour travailler et doit vivre du fruit de son travail mais sans la corruption, le vol et autres détournements de fonds public. Le constat prouve que chacun veut devenir riches et cela sur le dos de l’État. On cherche des postes (directeur, ministre, député, président des institutions et le président de la République) pour s’enrichir au dos du peuple.
Comme preuve récente, après les élections présidentielles à l’issue desquelles l’actuel Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita est élu, les malheureux (opposition) se sont soulevés en voulant mettre le pays à feu. Pour la seule raison, qu’ils n’ont pas été élu. Face à leur sortie intempestive dans les rues, un accord politique a été trouvé pour permettre à certains d’entre eux de faire leur entrée dans le gouvernement. L’un des farouches opposants au régime d’IBK, un acteur clé contre la révision constitutionnelle est devenu aujourd’hui, le fameux ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile. L’ancien président du parti ADP-Maliba, Amadou Thiam, c’est de lui dont il s’agit, doit mener cette révision constitutionnelle rejetée par lui-même l’année dernière, à travers le mouvement ‘’Anté Abana’’. Quelle magie !.
Les remarques font que cette révision tant souhaité par le Président de la République est sur le point d’être un fiasco. D’abord, la tenue la semaine dernière de l’atelier national de réflexion et contribution de la société civile au dialogue politique inclusif n’a pas été du tout à la hauteur des souhaits. Les organisateurs ont failli. Pour l’organisation d’un atelier il faut une bonne coordination et les participants ne soient des gens qui viennent seulement pour avoir de l’argent (les perdiems). Lors de cet atelier, on a prévu 600 participants mais le jour de la cérémonie d’ouverture il y a eu plus de 1000 participants. Et pourtant, les noms ont été préétablis pour confectionner les badges des participants avec leur nom. Comment les 400 autres personnes viennent se sont-ils ajouter. Et de savoir qu’à la clôture de l’atelier, c’était le brouhaha pour les perdiems des participants. Selon certaines informations, le budget provisoire de l’atelier s’estimait à 150 millions de F CFA, dont 100 millions de C CFA donné par l’Etat et le reste par les partenaires dont la MINUSMA. En analysant la chose, on peut se demander, si cela n’est pas un fait voulu par les organisateurs qui ont augmenté le nombre de participants pour qu’ils puissent détourner l’argent. Certes, parmi les organisateurs on trouve des personnes de bonne foi et des patriotes mais cela n’empêche pas de dire qu’il y a des personnes mauvaises augures parmi eux. Alors, le jeune ministre Thiam doit savoir qu’il a la patate chaude pour pouvoir organiser le dialogue politique national inclusif. Parce que parmi son entourage, il existe des mauvaises personnes qui ne pensent qu’à leur poche.
M.L. KONE
Source: Le Fondement