Trois soldats guinéens de la mission des Nations Unies à Kidal, au nord Mali ont trouvé récemment la mort et huit autres blessés suite à une attaque terroriste.
Malgré cette autre attaque meurtrière contre le contingent guinéen de la MINUSMA, les autorités de Conakry semblent déterminer à lutter efficacement contre le terrorisme et à poursuivre le combat aux côtés des soldats maliens et d’autres pays.
A N’Zérékoré où il séjourne dans le cadre d’un atelier sur la vulgarisation de la loi sur le maintien d’ordre public, Pr Djéliman Ousmane Kouyaté, Conseiller politique au ministère à la Présidence chargé de la Défense nationale a indiqué que la Guinée sera présente au Mali jusqu’au retour à une situation normale.
Dans une interview accordée à Guinéenews, le président de la Commission technique de suivi de la réforme du secteur de la sécurité en Guinée rappelle tout d’abord que l’objectif du ministère de la Défense, celui de doter le pays d’une armée modèle avant 2020.
« D’ici à 2020, nous voulons avoir un type nouveau d’armée avec un sens élevé de prise en compte des relations normales entre la population et elle. Cette projection nous amène aujourd’hui à être présents à Kidal. Nous sommes à Kidal non seulement dans le cadre des relations qui existent entre la Guinée et le Mali mais aussi dans le cadre de la mise en œuvre de l’engagement du président de la République. Dans son discours d’investiture, il a promis le retour effectif de la Guinée sur la scène internationale. Aujourd’hui, au même titre que sa diplomatie, l’armée guinéenne est présente au Mali, en République Centrafricaine, au Sud Soudan, au Sahara occidental et nous envisageons d’ajouter dans un temps à venir », dira Dr Kouyaté.
Pour ce qui concerne la présence des soldats guinéens à Kidal, le Conseiller du ministre Mohamed Diané est au ne peut clair : « aujourd’hui, notre présence au Mali est dictée par des valeurs à la fois de culture, de civilisation et de tradition que nous partageons ensemble mais aussi par la géographie. En d’autres termes, nous serons au Mali tant que la situation qui prévaut actuellement durera. C’est-à-dire, jusqu’au retour effectif de l’Etat de droit avec le contrôle effectif du pays par l’Etat malien. Cela est dicté par des valeurs et nos pères fondateurs l’ont dit avant nous. C’est un héritage que nous avons, la Guinée et le Mali sont deux poumons d’un même corps. C’est dans ce cadre que nous sommes au Mali et que nous resterons au même titre que les Maliens l’ont été ici en 1960 ».
Facely Konaté