La Grande muette est une métaphore désignant l’Armée au début de la 3è République lorsque les officiers de l’Armée n’avaient pas accès au vote, en raison de la méfiance des Républicains à leurs égards. Incapables de contester, ils étaient ainsi « muets » et l’armée était ainsi à la fois grande et silencieuse. La métaphore a été reprise par la suite, dans des situations où l’Armée a été invitée à se taire sur son action.
Il est vrai que la Grande muette n’est plus muette du tout. Ici ou ailleurs. Mais si sous d’autres cieux l’on prend le soin de communiquer intelligemment sur l’institution militaire, c’est plutôt le contraire qui se passe au Mali. Ici, l’armée est plutôt victime de la politique politicienne et de la naïveté des plus hautes autorités. Qui ne ratent aucune occasion pour se vanter des efforts déployés en faveur des forces armées pour les rendre plus aptes à faire face à leurs missions. Dans leur euphorie, ils font fi de la sagesse selon laquelle le diable est dans le détail. Loin d’impressionner l’ennemi, des précisions sur le nombre et les caractéristiques livrées sur les nouvelles acquisitions l’édifient au contraire.
Ont-elles cependant besoin de tant de tapages dans un contexte sécuritaire marqué par une guerre asymétrique avec son lot de victimes innocentes qui ne cesse de grossir au même moment ? Simple question de pragmatisme. Et puis, entre nous, la modestie a-t-elle jamais tué quelqu’un ?
Autisme
«De la petite expérience que j’ai eue en tant que conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique, la plupart des crises en Afrique résultent de l’autisme des dirigeants. Car, à défaut de prévenir les crises, on peut en atténuer les conséquences.
Dans le cas du Mali, nous sommes déjà assaillis par une crise sécuritaire grave, une crise de gouvernance grave, une crise socioprofessionnelle grave avec des réponses qui tardent à produire des résultats. Faudrait-il, en plus, laisser s’installer une crise politique ? Que non ! Il est utile de noter que la résorption de toutes les autres crises a comme préalable le règlement de la crise politique. Mais ce que je crains, c’est que – hélas !- cela ne soit pas la priorité du pouvoir en place.
S’il est de bonne foi, le pouvoir doit ouvrir un dialogue inclusif comme préalable à toutes réformes politiques… »
Extrait de la Tribune intitulée ‘’ce que je crains ’’publiée dans L’Indicateur du Renouveau de vendredi 18 janvier, notre compatriote Cheick Sidy Diarra, ancien secrétaire général adjoint des Nations unies.
Les fameux dons japonais : Insolvables ou intouchables ?
Opérateurs économiques ou prestataires de services dans une autre vie, ils ont eu recours au fameux don japonais. Ils en ont tellement usé et abusé sans rien rembourser comme convenu que, découragés, la partie japonaise a mis un terme à cette forme de coopération avec notre pays. Il nous revient que les dossiers ont été transmis au Pôle économique qui peine, semble-t-il, à recouvrer les impayés.
Devenus de hautes personnalités bien installées dans les sphères de décision de l’Etat (députés, ministres) certains de ces mauvais payeurs peuvent-ils continuer à invoquer l’insolvabilité ? Pas du tout ! Entre la mauvaise foi et le ‘’je m’enfoutisme’’ pour ne pas écrire autre chose, allez savoir ! A suivre.
Vous avez dit… : Retournement de veste ?
Il y a peu, deux grosses pointures du landerneau politique malien – Tréta et SBM-nous ont gratifiés d’un spectacle aux allures d’une passe d’armes entre gentlemen. Un duel à fleurets mouchetés illustré par des proverbes du terroir. Au premier qui dégaina avec son histoire de ruée des vaches attirées par les vertes prairies, le second répondit par le bouclier de la boule piquante au passage de laquelle le chien – déculotté- se contente d’aboyer !
Ça ne pouvait aller au-delà car vrai-faux débat que celui sur le changement de couleurs des caméléons qui animent le paysage politique malien!
Cela n’a pas commencé aujourd’hui et ce n’est pas demain la veille de la fin du phénomène. C’est toujours une histoire de loup qui crie au loup. La quadrature du cercle quoi.
Dans sa posture d’opposant, IBK a eu à traiter avec mépris les profitationnistes et les situationnistes quand le Mouvement dit citoyen devenu par la suite le PDES a pioché au sein du RPM. Une fois couronné, le tisserand n’a pas hésité un seul instant à accueillir et à débaucher même dans les rangs de ses alliés. Aujourd’hui, c’est l’ASMA qui est à la fois le bourreau et la coqueluche…
Selon le ministère de la Défense et des anciens combattants, cet hélicoptère de l’armée de l’air a fait « un atterrissage accidentel » sur la place d’armes de Kati, le 19 janvier dernier, dans le cadre d’un vol d’entrainement. Pas de perte en vie humaine mais des dégâts matériels importants.
Source: lechallenger