Le cabinet ‘’Sam-Consulting’’ sis à Sébénikoro est le premier cabinet de psychopédagogie au Mali. Il vient de lancer ses activités le samedi 16 février dans la salle de banquet de la Maison des aînées. La cérémonie de lancement présidée par le fondateur de ce cabinet, Ya Samaké, un enseignant chercheur malien, a enregistré la présence du parrain de l’évènement, Ibrahima Diombélé non moins directeur markéting de l’ORTM et du représentant du ministère de l’Education Nationale.
« La dyslexie, une cause d’échec scolaire », tel était le thème donné à ce lancement du premier cabinet malien de psychopédagogie.
« La baisse du niveau de lecture, en milieu scolaire au Mali, est une situation palpable. La lecture, en tant que fondement des apprentissages à l’école et même dans la vie professionnelle, pose un réel problème aux apprenants tels que les élèves en difficulté spécifique. C’est pour cette raison que le thème abordé à cette occasion est intitulé ainsi » a indiqué à l’entame de ses propos le fondateur du Cabinet ‘’Sam-Consulting’’.
Selon lui, la dyslexie est un concept nouveau pour certains auteurs qui la confondent aux difficultés de lecture. Pour spécifier cela, il s’est appuyé sur les définitions de Frank Ramus, chercheur français en sciences cognitives. Lequel a affirmé que : ‘’la dyslexie est un problème médical qui a une solution pédagogique et qui nécessite la coopération du milieu enseignant et médical ».
Ya Samaké affirme qu’en médecine, les généticiens, les neurologues, les neuropsychologues démontrent que l’origine de la dyslexie est liée à des facteurs biologiques. La lecture, indique-t-il, est une activité pédagogique, qui demande la coordination d’un grand nombre de capacités sensorielles et cognitives ainsi qu’un apprentissage spécifique qu’alors des difficultés à cette épreuve peuvent dépendre de troubles neuropsychologiques.
Il dira qu’au Mali, la dyslexie est un problème méconnue en milieu scolaire. Cela en raison de son non intégration aux programmes de formation des maîtres. Donc, ce déficit de formation des maîtres au repérage et à l’accompagnement empêche ces derniers de pouvoir aider les cas d’élèves en difficultés spécifiques dans leur classe.
L’enseignant chercheur malien de soutenir qu’ils ont découvert ce trouble au Mali lors de leur recherche de fin de cycle Master Recherche à l’UCAO/UUBa. De ctte recherche il ressort que sur 135 élèves étudiés, ont été identifié huit cas d’élèves dyslexiques dans deux écoles, soit 6%. Toute chose qui lui a amené à poser la question suivante : Qu’en est-il pour tout le Mali qui compte des millions d’élèves au premier cycle ?
Il déclara que de 2011 à nos jours, ils ont dépisté un cas de 3ème année, provenant de l’école de la cathédrale et qui est aujourd’hui en classe de 9ème année à l’école Ya Samaké de Sébénikoro.
Pour la fondation du cabinet, Ya Samaké expose que ce sont les résultats de leur étude sur la dyslexie à l’école malienne ainsi que les expériences acquises dans la prise en charge des sujets qui ont motivé la création du cabinet ‘’Sam-Consulting’’ dans le but de venir en aide aux élèves en difficultés d’apprentissage et d’épauler le gouvernement dans sa recherche de solutions aux problèmes de l’éducation de base.
Dans son intervention, le parrain de l’évènement, Ibrahim Diombélé a témoigné que c’est en janvier dernier qu’il a découvert ce cabinet. Au regard donc du fait que la formation, l’éducation citoyenne sans exclusive est la condition première de réussir toute politique de développement, il estime que le cabinet Sam-Consulting mérite le soutien du gouvernement, des ONG etc. Et de conclure sur ce slogan de son service : « L’ORTM pour le Mali, chacun compte ; ici au Sam-Consulting, l’éducation, la rupture scolaire, chaque enfant compte ».
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut