Dans le cadre d’un atelier de sensibilisation sur le processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR) et celui de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS), la Mission de l’UA pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et le Gouvernement malien ont réuni tous les acteurs impliqués dans le processus de paix dans notre pays pour partager les expériences et les meilleures pratiques.
Organisé par la Commission de l’Union Africaine en collaboration avec le Gouvernement du Mali, l’atelier de sensibilisation sur le DDR et la RSS s’est déroulé du 5 au 7 mars 2019, à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye de Bamako. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Ministre des Affaires Religieuses et due Culte, Thierno Amadou Oumar Hassana Diallo, représentant son homologue de la cohésion sociale et de la paix.
«Partage de leçons apprises et de meilleures pratiques», tel était le thème central de la rencontre qui a réuni tous les acteurs du processus de paix dans notre pays. Son objectif est de sensibiliser les participants et leur donner une meilleure compréhension des principes et concepts de DDR et de RSS.
Il s’agissait aussi, à travers cet atelier, de créer un cadre de débats approfondis pour discuter de la complémentarité entre les processus de DDR et de RSS dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali et d’identifier les progrès et défis actuels du processus de DDR accéléré.
«L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, signé en mai et juin 2015, a scellé un nouveau pacte de la paix et de la sécurité pour le Mali. Cette paix et cette sécurité ne peuvent être durables qu’à travers la mise en œuvre efficace des dispositions de l’Accord de paix qui sont le DDR et une série de reformes des forces de défense et de sécurité», nota le Chef de la MISAHEL au Mali, Général Pierre Buyoya. Selon lui, il y a eu des progrès dans le cadre du DDR et de la RSS, et l’UA félicite le Gouvernement du Mali pour ses efforts remarquables.
Il s’agit, explique-t-il, de la mise en place des institutions de référence comme le Conseil national pour la RSS, la Commission nationale du DDR, la Commission nationale d’Intégration et le Commissariat à la RSS. Aussi, le lancement du processus de «DDR accéléré» en novembre 2018 destiné à environ 1800 combattants des bataillons du MOC de Gao, Tombouctou et Kidal, sans oublier les membres les mouvements anciens FAMA, puis le recensement presque définitif de 32908 combattants éligibles au Programme de DDR intégration et entre autres.
Estimant que l’expérience des autres est une source précieuse dans le domaine de DDR et de la RSS, Pierre Buyoya a précisé que les échanges porteront sur les bonnes pratiques et expériences africaines capables de servir de référence au contexte malien. C’est pourquoi, dira-t-il, cet atelier offre un cadre pour réfléchir sur la problématique des défis techniques et politiques des processus de DDR et de RSS en cours au Mali, à travers ses objectifs.
Pour sa part, le Chef de la MINUSMA, représentant les Nations Unies, a reconnu que le Gouvernement du Mali a fait des avancées significatives dans le processus de DDR. Selon lui, 1423 éléments dans le cadre du DDR sont opérationnels. Et, ajouta-t-il, le pilier défense et sécurité et réformes du secteur de la sécurité vont de pairs.
Le Ministre Thierno Hass Diallo, représentant son collègue de la Cohésion sociale et de la Paix, a estimé que cet atelier permettra d’enrichir les réflexions pour échanger des expertises. Le Ministre Thierno H. Diallo estimera aussi que des recommandations fortes sortiront du présent atelier pour contribuer aux challenges de la paix et du développement du Mali.
Ousmane MIORBA
Source: L’Observatoire