Au Mali, un collectif de plusieurs associations maliennes a appelé, hier vendredi 6 juin, à un boycott des produits français et suisses, deux pays accusés de soutenir la rébellion touarègue dans le nord du pays.
Dans sa campagne lancée sur les radios locales de Bamako, le Collectif pour la défense de la République (CDR), formé d’organisations proches du pouvoir cible nommément plusieurs entreprises françaises et suisses.
A Bamako, l’appel au boycott des produits français et suisses n’est plutôt pas suivi pour le moment. Certes, certains Bamakois – on peut d’ailleurs pour le moment les compter sur le bout des doigts – préfèrent désormais téléphoner à partir d’un réseau non français, mais cela s’arrête là.
Les produits français s’arrachent toujours
Sociétés d’assurances, chaînes hôtelières appartenant à des groupes français et suisses ont toujours les portes ouvertes. Dans les boutiques hors taxe à l’aéroport de Bamako, les produits français s’arrachent toujours comme des petits pains. Le Collectif pour la défense de la République (CDR) ne se dit pas pour autant déçu. Il veut améliorer sa communication en faisant une nouvelle demande : le boycott des produits français et suisses à l’intérieur du pays.
Le CDR n’est pas seul
Le CDR n’est pas le seul à accuser la France et la Suisse de soutenir les rebelles touaregs. Les organisations de la société civile du Mali l’ont également martelé ce vendredi.
Yattara Ibrahim