Les maires Adama Sangaré et Mme Konté de la Commune I suspendus de leurs fonctions pour négligence
Ça y est! le gouvernement a trouvé des boucs émissaires qu’il tient pour responsables des inondations qui ont eu lieu à Bamako en 2013, juste après l’élection du Président IBK. De sources concordantes, après plusieurs mois d’enquêtes destinées à situer les responsabilités de ces inondations qui avaient fait de nombreuses victimes. Deux personnalités politiques non moins importantes sont indexées : le Maire du District Adama Sangaré et son collègue de la Commune I, Madame Konté Fatoumata Doumbia. Tous les deux sont des cadres de l’Adema-Pasj. A en croire les échos qui nous sont parvenus, les deux édiles ont été suspendus ar une décision du gouvernement intervenue la semaine dernière. Cette nouvelle suscite des remous dans la Capitale où certains crient au complot et diabolisent le gouvernement. On parle d’une sanction ciblée pour anéantir des adversaires politiques.
DEUX POIDS, DEUX MESURES
Dans certains milieux, l’annonce de ces sanctions qui viseraient le Maire du District et son collègue de la Commune I du district a suscité une certaine colère. D’aucuns parlent de deux poids, deux mesures parce que ne visant que des cadres d’un parti dont on connaît les positions qu’ils ont affichées lors de l’élection présidentielle de 2013.
A en croire d’autres qui dénoncent une manoeuvre du Rpm et du Premier ministre Moussa Mara, cette sanction contre Adama Sangaré et Madame Konté Fatoumata Doumbia ne vise qu’un seul objectif: éliminer des adversaires politiques de taille dans la perspective des échéances municipales de 2014.
Ceux-là qui dénoncent lesdites sanctions déplorent le fait que la mesure épargne les élus de la Commune IV, c’est-à-dire la Commune où Moussa Mara a été élu maire, parce que lesdites inondations de 2013 avaient été enregistrées dans cette Commune également et elles y ont fait plusieurs victimes.
D’ailleurs des établissements scolaires de la Commune IV avaient abrité des sinistrés desdites inondations. Encore qu’à cette époque, le Maire Moussa Mara occupait le département en charge de la Politique de la Ville. Ce n’est pas parce que il est Chef du Gouvernement aujourd’hui, donc un homme qui compte dans le dispositif du Président de la République, que l’on doit autant le ménager.
Ce serait donc une grave injustice si la sanction décrétée à l’encontre de Adama Sangaré et de Madame Konté Fatoumata Doumbia n’st pas élargie aux élus de la Commune IV, déclarent certains, très révoltés à l’annonce de la suspension des deux édiles.
Laya DIARRA