Malgré moult manœuvres mises en route pour diviser les étudiants à travers leur formation syndicale, l’AEEM, aux seules fins d’étouffer leurs nombreuses revendications socio-académiques et parvenir ainsi à ‘’mieux stabiliser’’ son pouvoir, IBK se trouve aujourd’hui rattrapé par sa démagogie politicienne qu’est l’octroi de 130.000 tablettes promis aux étudiants. Cette promesse n’ayant jusqu’ici été réalisée par aucun des Gouvernements qui se sont succédé, a dorénavant conduit les étudiants à se mobiliser massivement pour un vote-sanction contre IBK lors de la présidentielle du 29 juillet.
A l’image d’innombrables autres engagements politiques n’ayant pas été tenus au cours des 5 dernières années depuis son accession au pouvoir en 2013, le Président Ibrahim Boubacar Kéita fait aujourd’hui face à la colère des étudiants devant qui, il avait pris l’engagement d’octroyer 130.000 tablettes en vue de faciliter leur accès à de meilleures conditions d’étude. Cependant, en dépit de multiples et incessants rappels faits par les étudiants durant tout ce temps en direction des autorités en place, particulièrement, le Président de la République, rien n’a été fait pour soulager leurs cris de cœur outre plusieurs autres revendications, notamment, d’ordre social, suspendues avec la complicité du Comité exécutif de l’AEEM, maffieusement soumis aux ordres du régime.
Malgré, également, l’annonce récemment faite par l’actuel Premier Ministre, Souméilou Boubèye Maïga, à propos d’une arrivée très prochaine desdites tablettes ainsi que les ‘’assurances’’ données par le Parole-parole du Gouvernement, Amadou Koïta, sur les ondes de la radio Kledu, déclarant que le marché de fourniture desdits outils académiques, avait été déjà conclu et qu’ils étaient en route pour être très bientôt distribués aux étudiants, ces derniers, après une longue et stérile attente, ont aujourd’hui acquis l’entière certitude que tout cela n’était que du pur bluff orchestré par des ‘’menteurs professionnels’’ se trouvant au sommet de l’Etat. Leur rêve d’entrer en possession d’instruments académiques révolutionnaires dans le cadre d’une politique de modernisation du système éducatif national comme promise par IBK, vient donc de voler en éclats.
C’est pourquoi, indépendamment des dirigeants de l’AEEM, déjà manipulés par le pouvoir à travers Moussa Timbiné, la majorité des étudiants s’est désormais engagée dans une logique de vote-sanction contre IBK pour insulte à l’Education.
Modibo Kane DIALLO
Source: La Sirène