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Pour mettre fin «aux inégalités de traitements entre les employés»: La Direction générale de la BMS-SA régularise 100 prestataires de services

Conformément au procès-verbal de conciliation signé entre le gouvernement, l’UNTM et le CNPM, en février 2021, dont l’un des points d’accord était de mettre fin à  » l’injustice sociale  » au niveau du traitement salarial entre les travailleurs recrutés directement par l’entreprise et ceux venant des bureaux de placements, la Direction générale de la BMS-SA, sous la conduite de Alioune Coulibaly, a décidé de régulariser, la semaine dernière, 100 prestataires détenteurs désormais de contrats BMS et CDI.

 

Cette information a été donnée, hier, mardi 27 avril, par le Syndicat national des banques, établissements financiers, micro finance et commerce (SYNABEF) lors d’un point de presse animé, à son siège, à Sébénicoro., par le Secrétaire général, Hamadoun Bah,  entouré  pour l’occasion de plusieurs de ses camarades, dont le Trésorier général, Abdoulaye Kéïta, le Secrétaire à la revendication, Mamadou Diaby et le Secrétaire administratif, Moussa Niang.

Evoquant les acquis syndicaux obtenus à la faveur  des grèves de l’UNTM, dont le SYNABEF est l’un des membres influents, il citera   » la transposition des acquis sur les augmentations de salaire, la relecture des conventions collectives et, surtout, la suspension immédiate des activités des bureaux de placement devenus des entreprises antisyndicales « . Ce dernier point est l’un des plus chers au SYNABEF. C’est ce que son Secrétaire général appelle « l‘injustice sociale« .

En effet, selon Hamadoun Bah, les banques comportent deux catégories de travailleurs. Ceux recrutés directement par l’entreprise, détenteurs d’un contrat de la banque et ceux recrutés à travers les bureaux de placements. Cette situation fait que deux travailleurs, sortant de la même école, avec le même diplôme et recrutés en même temps, mais l’un par la banque et l’autre par le bureau de placement, peuvent avoir des différences de salaires multipliées par dix. En clair, ceux recrutés par la banque sont dix fois mieux rémunérés que ceux des bureaux de placements. Alors que dans la banque, il n’y a pas de différence au niveau des responsabilités et du travail. Ils  exécutent  les mêmes tâches.

Aux dires de M. Bah, dans les  grandes banques de la place, on peut retrouver des caissiers ou guichetiers, recrutés à travers les bureaux de placement, qui ont moins de 100.000 FCFA de salaire par mois alors que ce sont des agents qui manipulent des milliards de FCFA.

C’est pourquoi, le Synabef a placé cette revendication au cœur de ses combats, pour que, désormais, tous les travailleurs de la banque puissent se trouver au même niveau de traitement salarial. Sur ce point, le Syndicat a félicité et ovationné le Directeur général de la BMS-SA, Alioune Coulibaly qu’il a qualifié de « DG conciliant et intelligent, qui a emprunté la voie du dialogue en régularisant, la semaine dernière, 100 prestataires de service avec des contrats BMS et CDI (Contrat à Durée Indéterminée)« .

Il a expliqué que  le DG  fait preuve d’esprit de dialogue et a proposé son chronogramme de régularisation que le syndicat a accepté sans problème. Il invite ainsi les autres patrons de banques à s’inspirer du cas de la BMS-SA, qui fait aujourd’hui partie des premières banques de la place.

Cependant, le syndicat promet d’engager le combat contre tous les autres Directeurs généraux de banques qui optent pour la défiance en continuant de signer des contrats avec les bureaux de placement perpétuant l’inégalité sociale entre les travailleurs. Hamadoun Bah de relever que  » ces bureaux de placement sont en réalité des créations de ces DG ou des Directeurs des ressources humaines et partagent l’argent des contrats avec les soi-disant promoteurs « .

Le Secrétaire général a, une fois de plus, exprimé la détermination de son syndicat à combattre toute forme d’injustice contre les travailleurs des banques et des structures membres. Car, dit-il, tous ces agents cotisent 500 FCFA par mois pour le syndicat  » sans contrainte et sans obligation mais parce qu’ils font confiance, parce qu’ils savent que, quand la cause est juste, nous fonçons jusqu’à la victoire finale « .

Parlant du préavis de grève de 10 jours de sa centrale syndicale, l’UNTM, annoncée à compter du 17 mai prochain, le SYNABEF assure qu’il respectera le mot d’ordre à la lettre. Toutes les banques, établissements financiers, micro finance, compagnies d’assurance et les commerces membres seront tous fermés.

 Youssouf CAMARA

Source: l’Indépendant

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