L’accord d’Alger est un important pas dans la stabilité du Nord. C’est du moins la conviction de la CMFPR3, car, pour une fois, d’importants acquis ont été sauvegardés dans ce document. D’où la main tendue à la CMA pour sortir de son isolement qualifié de suicidaire.
La Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance n°3 (CMFPR3) a animé une conférence de presse jeudi dernier sur le contenu de l’accord d’Alger paraphé le 1er mars 2015.
Selon le président de la Coordination, Mahamane Alassane Maïga, il y a énormément d’avancées dans cet accord, car pour une fois il a montré une voie dans le cadre de la paix et de la stabilité dans le Nord. Suivant ses explications, de 1990 à nos jours, un accord a prescrit à la fois la réaffirmation du caractère imprescriptible des crimes de guerre et ceux contre l’humanité, et non l’amnistie aux auteurs.
De même, précise Mahamane Alassane Maïga, l’accord paraphé prévoit la création d’une commission d’enquête internationale, chargée de faire la lumière sur les crimes de guerre, ceux contre l’humanité, de génocide, sexuels et les autres violations graves du droit international et autres sur tout le territoire malien.
Pour la CMFPR3, le document paraphé a aussi prévu dès la signature de l’accord global et définitif, la création immédiate d’un comité de suivi de la mise en œuvre du processus de paix et de réconciliation. Ce qui est en soi, dira la Coordination, une innovation de taille.
La CMFPR3 fera remarquer qu’un accord a véritablement tenté de trancher cette équation de l’appellation « Azawad », en montrant une piste sérieuse, à caractère socio-politique et surtout juridique.
Pour la CMFPR3, l’existence de la conférence nationale d’entente, du forum national ou référendum, à savoir une importante rencontre des composantes de la nation prévue est censée résoudre en définitif la question de l’appellation « Azawad », sur une base, cette fois-ci, strictement démocratique.
« Je m’adresse à l’intention de nos frères de la Coordination pour leur demander, pour l’honneur de la République, pour la suivie de nos communautés, pour la paix et la réconciliation nationale, d’abandonner cet isolement suicidaire et de s’inscrire dans la dynamique de paix, en venant, sans délai, parapher cet accord », déclare le patron de la CMFPR3.
Interrogé sur la présence d’un ancien membre, Ibrahim Abba Kantao, qui a regagné la CMA, le président de la Coordination des forces patriotiques de résistance avoue que c’est avec gêne qu’il a quitté leur rang. Ainsi, lui et 4 de ses collègues ont fait défection au mépris de leur mandat.
A.M. C.
source : L’Indicateur du Renouveau