Après trois jours de négociations dans la salle de conférence du ministère de l’Education nationale, les syndicats de l’éducation signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 et le gouvernement n’ont pu parvenir à un terrain d’entente sur le seul point inscrit dans le préavis de grève. Aussi, toutes les écoles publiques du Mali ont été fermées, depuis hier lundi, pour une durée de cinq jours.
cette perturbation de l’année scolaire 2019-2020 est due à l’augmentation de 20 % des salaires dont doivent bénéficier les enseignants régis par la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale suite à la valorisation de la grille annexée au statut général.
Dans le statut particulier des enseignants de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, l’article 39 stipule que » toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale « .
» L’application d’une loi ne se d’une loi ne se négocie pas «
Joint par nos soins, le Secrétaire général du Syndicat National des Enseignants Fonctionnaires des Collectivités Territoriales, Ousmane Almoud revèle qu’au cours des travaux, la partie gouvernementale est restée figée sur les propositions faites lors des travaux tenus les 27,28 et 29 novembre 2019, c’est à-dire la revalorisation de l’indice plafond de 1 100 en 2020 et 1 200 en 2021. A l’en croire, les syndicats de l’éducation signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont opposé l’argument selon lequel » l’application d’une loi ne se négocie pas « .
» Au constat, nous nous sommes rendu compte que malgré l’engagement du Premier ministre, le 4 octobre et les instructions du Président de la République, le 5 octobre derniers, le gouvernement du Mali n’est pas dans la dynamique d’appliquer l’article 39 du statut particulier du personnel enseignant dans sa lettre et dans son esprit. Du coup, il nous impose une grève dont Dieu seul sait que nous voulons éviter à tout prix », a-t-il soutenu. «
Le mot d’ordre suivi à 100% »
Par ailleurs, il a lancé un appel pressant à tous les enseignants du Mali pour une mobilisation générale et totale afin de faire face à ce nouveau défi imposé par le gouvernement. » Dans toutes les localités, dans tous les villages et dans toutes les écoles, la colère des enseignants doit être sentie à travers notre engagement et le mot d’ordre est suivi à 100% selon nos Secrétaires généraux des différents comités », a-t-il conclu.
Sans l’application de cette loi, tout porte à croire que les élèves des écoles publiques connaîtront une année cauchemardesque identique à celle de l’année scolaire précédente.
A.D
Source: l’Indépendant