Ce sont 18 personnes qui ont été interpellées le mardi 18 août dernier à Yélimanié à l’issue d’une marche pacifique contre l’impunité et l’injustice, organisée par l’association ” Yelimané DAGAKANE ” ou ” Association pour le développement du cercle de Yélimané “.
Cette marche, faut-il le rappeler, est partie du village de Diadji situé à 2 km de Yelimané à la préfecture où ils ont remis une déclaration au préfet.
A en croire le président de l’association » Yelimané DAGAKANE, Konté Daman que nous avont joint hier au téléphone, à travers cette initiative, ils voulaient exprimer leur mécontentement face « aux multitudes cas d’injustices et d’abus de pouvoir à l’endroit des paisibles citoyens « .
Ainsi, au terme de la marche, une déclaration a été remise au préfet. Dans ladite déclaration, les marcheurs dénoncent « la mauvaise gestion financière des communes, l’infiltration d’une cotisation volontaire au taux de la TDRL et l’injustice grandissante « . Ce n’est pas tout, ils ont appelé à mettre fin à la » corruption « non seulement au niveau des forces de l’ordre mais aussi au niveau de la justice.
« L’association Yelimané DAGAKANE « compte sur le gouvernement malien pour sortir le cercle dans cette obscurité tout en sachant bien que cette réaction est belle et bien nécessaire pour dévoiler des souffrances dans la seule mesure où les citoyens perdent la vie sur les mers à « la recherche du mieux être pour les vieux parents restés au village « peut-on lire dans ledit communiqué.
Il se trouve que peu après cette marche, 18 personnes dont le président d’honneur de l’Association, Sadio Niakaté ont été interpellés.
» Nous n’avons reçu aucun détail par rapport aux raisons de ces interpellations. Mais des rumeurs circulent que dans la déclaration qui a été remise au préfet, nous voulons inciter les populations à ne pas payer l’impôt. Chose que nous n’avons jamais demandé » a soutenu Konté Daman.
Il nous revient également que deux animateurs de radios communautaires sont dans la ligne de mire de la justice dans cette affaire.
Kassoum THERA
Source: L’Indépendant