La Ligue Arabe a répondu favorablement à la demande du gouvernement libyen, officiellement reconnu par l’Occident et basé dans l’est du pays, de fournir des armes à ses soldats pour faire face à la montée en puissance des mouvements extrémistes. Les vingt-deux pays de la Ligue Arabe n’ont pas promis de fournir des aides dans l’immédiat. Toutefois, ils jugent que la situation nécessite une réponse dans l’urgence. « Il y a un besoin urgent de mettre rapidement en place une stratégie arabe qui inclut une assistance militaire à la Libye qui fait face à l’Etat Islamique », a déclaré la Ligue Arabe dans un communiqué. La demande d’obtenir un soutien militaire de la Ligue Arabe avait été formulée ce samedi par le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed al-Dairi, au Caire, dans la capitale égyptienne.
Lors de sa demande, il avait fait clairement fait savoir que son gouvernement, mal équipé n’était pas en mesure de combattre l’Etat Islamique qui, selon le ministre, cherchait à installer ses bases dans le pays dans une stratégie de fuir les frappes aériennes de l’armée américaine en Syrie et en Irak. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos.
Aujourd’hui, le pays est divisé en deux gouvernements : un reconnu par l’Occident et basé dans l’est et un autre soutenu par une milice islamiste basée à Tripoli, dans la capitale. La fragilité de l’armée libyenne et la détérioration de la situation politique a poussé de nombreux groupes terroristes à s’y installer. Une situation qui inquiète davantage les dirigeants politiques et la communauté internationale.
A cela s’ajoute une circulation des armes un peu partout dans le pays. Pourtant, le pays était soumis à un embargo des armes depuis 2011. D’ailleurs, en mars dernier, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait renouvelé l’embargo, craignant de voir les armes tomber entre les mains des groupes terroristes. Mais, depuis la prise de la ville libyenne de Syrte par des islamistes radicaux, le gouvernement libyen, officiellement reconnu, ne cesse d’appeler les Nations-Unies à lever l’embargo et à mener des frappes aériennes contre les fiefs des islamistes.
Source: afrik