Née à Gnantouma C/RM Massantola, dans le cercle de Kolokani, de Hamady et d’Oumou Sow, âgée de 27 ans, mariée et domiciliée à Tiégnama-babougou chez le père de ses trois enfants, Daya Barry était traduite, le mardi dernier, devant la Cour d’assises de Bamako. Elle est accusée d’assassinat de sa coépouse ainsi que de son bébé de 6 mois. Après délibéré des juges, ses actes lui ont valu 10 ans de prison.
(image archive utilisée juste a titre d`illustration).
Selon l’arrêt de renvoi, il convient de noter que le 4 juin 2017 dans le village de Tiégnama-babougou, pour faire la cuisine de la famille, Djouldé Diallo, coépouse de Daya, utilisait du bois de chauffe appartenant à la dame Daya Barry. Cet acte de Djouldé a donné comme effet l’exacerbation des relations qui étaient déjà tendues entre les deux coépouses. Mécontente de ce qui se passait, Daya tentait nuit et jour d’empêcher sa coépouse Djouldé d’utiliser ses bois de chauffe en vain car elle fut brutalisée par cette dernière qui était plutôt tenace.
(image archive utilisée juste a titre d`illustration).
N’ayant pu admettre la situation qui devenait intenable de sa part, Daya jugea alors utile de procéder autrement. A cet effet, un jour, elle a impatiemment attendu la nuit. Quand la coépouse Djoulé et son bébé de 6 mois s’étaient couchés sur une natte devant la case, la Dame Daya n’a pu trouver d’autres solutions de se venger que d’asperger de pétrole de sa lampe tempête Djouldé et son bébé avant de leur mettre le feu qui s’est du coup attisé.
Malgré les interventions hâtivement déclenchées par les voisins et les autres membres de la famille, Djouldé et son bébé de 6 mois ont été brulés par le feu. En cours d’évacuation vers l’hôpital, les deux ont succombé de leurs brûlures en cours de route. En la matière, les certificats médicaux ont fait état de brûlures du deuxième degré pour la mère et du troisième degré pour le bébé.
Interrogée sur le dossier, Daya reconnait les faits. Mais elle énonce n’avoir aucunement l’intention de tuer sa coépouse ni son bébé par ce fait. Car, explique-t-elle, elle dit avoir seulement été aveuglée par la jalousie provoquée par l’attention que leur mari, Ousmane Sow, portait sur sa coépouse ainsi décédée par brûlure. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, elle a voulu juste faire du mal à Djouldé. Suite au délibéré, elle a été condamnée à 10 ans de réclusion.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays