Les membres du Groupe Consultatif National pour la Microfinance (GCNM) ont examiné recemment le 1er rapport du plan d’actions 2016-2020 de la politique nationale de développement de la microfinance. C’était au cours d’un atelier qui s’est tenu dans la salle de réunion du ministère du Développement industriel et de la Promotion des investissements sous la présidence du ministre Moulaye Ahmed Boubacar. La session a enregistré la présence de Mme Manda Mariam Sissoko, représentante du Fonds international de développement agricole (FIDA), chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la microfinance.
Accroître l’inclusion financière et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages pauvres, tel est l’objectif de la politique nationale de développement de la microfinance. La session a relevé un bon début de mise en œuvre du Plan d’action 2016-2020 qui est à 73,91% d’exécution et 67,39% des résultats sont totalement atteints. Dans son mot d’ouverture, la représentante du FIDA a apprécié ces résultats avant d’indiquer que l’exercice permet de renforcer les relations avec le gouvernement et les PTF pour le bien-être des populations. Elle a soutenu que les PTF restent engagés aux cotés du gouvernement pour relever les défis de l’inclusion financière. Pour sa part, le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements rappellera que la micro finance constitue un mode de financement qui permet aux populations à faible revenu surtout en milieu rural d’avoir accès à des services financiers de proximité, financer des activités génératrices de revenus et résorber le chômage à travers la création d’emplois. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a instruit un développement accéléré de la microfinance en vue de contribuer à la réduction de la pauvreté dans notre pays, et augmenter l’inclusion financière de la majorité des populations surtout en milieu rural à travers les activités génératrices de revenus (AGR), la création d’emplois, la promotion d’exploitations agricoles et de micro-entreprises.
Selon le ministre, grâce aux appuis accordés aux SFD et aux structures d’encadrement avec le concours des principaux partenaires du secteur, l’offre de services financiers s’est diversifiée et le secteur se porte mieux. Malgré ces résultats, Moulaye Ahmed Boubacar a estimé que le pari de l’inclusion financière n’est pas gagné car le secteur de la microfinance est confronté actuellement à des difficultés, tant au niveau des structures d’encadrement que des SFD. «S’agissant des SFD, je voudrais citer le problème de gouvernance ; l’inadéquation des systèmes d’information et de gestion (SIG) ; la faible capacité à fournir des services adaptés à la clientèle ; la diminution des ressources financières ; le coût élevé du crédit…etc », a-t-il indiqué.
Quant aux structures d’encadrement de l’Etat (CPA/SFD et Cellule de Contrôle et de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés : CCS/SFD), elles n’arrivent pas à assurer correctement leur mission du fait des lenteurs accusées dans leur transformation institutionnelle, a fait remarquer le ministre. En outre, Moulaye Ahmed Boubacar a soutenu que son département à travers le Centre de promotion et d’appui des systèmes financiers décentralisés (CPA/SFD) assure certes la coordination et l’harmonisation des interventions de la Politique nationale de développement de la microfinance et son Plan d’actions 2016-2020, mais rappelle que cela demande un engagement de l’ensemble des acteurs et le respect des principes et valeurs suivants : une parfaite synergie et complémentarité des acteurs chargés de sa mise en œuvre, l’efficience, l’impact, la transparence, la redevabilité.
Source : CC/MDIPI
Source: ESSOR