La mise en œuvre du premier document qui a couvert la période 2004-2015 a engrangé beaucoup d’acquis, mais aussi des défis d’ordre institutionnel, technique et financier.
Mercredi 20 mai 2015, les rideaux sont tombés sur l’atelier national de validation du projet de Document cadre de la Politique nationale de décentralisation 2015-2024. Sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, la cérémonie d’ouverture des travaux avait regroupé, lundi, au Centre international de conférence de Bamako, des représentants de différents départements ministériels, des responsables administratifs et des élus locaux, des cadres des services centraux du département en charge de la Décentralisation. Cette rencontre à laquelle ont pris part environ 200 personnes visait à recueillir les commentaires, observations et propositions des participants dans le but de modifier ou de compléter les propositions contenues dans le Dcpnd 2015-2024. Ainsi, elle s’est voulue être ‘’un espace privilégié de dialogue et de partage autour des enjeux et des perspectives de la reforme, en mettant les projecteurs sur les contours de la régionalisation’’, avait souligné le ministre Maïga. Et le patron du département en charge de la Décentralisation de jeter un regard rétrospectif sur le processus, rappelant qu’en dépit des dispositions constitutionnelles favorables, la décentralisation n’a pas eu ‘’un essor subséquent jusqu’à l’avènement de la IIIème République’’. S’il a relevé des acquis importants en termes de bilan de la mise en œuvre du document cadre de la Politique nationale de décentralisation 2004-2015, le Ministre a aussi noté beaucoup de difficultés qui sont d’ordre institutionnel, technique et financier.
Abdoulaye Idrissa Maïga a, par ailleurs, fait remarquer que la crise politique et sécuritaire qui a éclaté dans notre pays à partir de 2012 ‘’a remis en avant la dimension politique de la décentralisation, ainsi que la nécessité de renforcer la reforme afin de relever, dans le cadre de la refondation de l’Etat, les défis liés au développement, à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire’’. Partant, il a rappelé que les états généraux tenus en 2013 ont abouti à des conclusions convergentes relatives à la pertinence de la décentralisation comme option ‘’incontournable’’ dans la recherche de la bonne gouvernance démocratique dans notre pays.
Avant lui, D’huys Peter, chef de file des PTF, avait salué la signature, vendredi 15 mai 2015, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il avait ensuite exprimé l’espoir que la validation du Dcpnd 2014-2025 contribuera à l’exécution de la reforme administrative et politique et, partant, à la mise en œuvre efficiente de l’accord de paix.
Il importe de rappeler que le document cadre de la Politique nationale de décentralisation qui vient d’être validé s’articule autour de cinq objectifs majeurs: la promotion du développement territorial des régions et des pôles urbains; l’amélioration de la qualité des services rendus par les collectivités territoriales; le renforcement de l’accompagnement de l’Etat; le renforcement de la gouvernance inclusive du territoire et l’amélioration du financement de la décentralisation.
Bakary SOGODOGO
Source: Le Prétoire