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L’EI continue de progresser en Syrie et en Irak, Washington revoit sa stratégie

Alors que l’EI s’est emparé de Ramadi en Irak et contrôle la totalité de la cité antique de Palmyre en Syrie, les autorités américaines ont reconnu qu’elles réexaminaient leur stratégie contre l’organisation jihadiste.

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Washington reconnaît que sa stratégie contre l’organisation de l’État islamique (EI) est à revoir. C’est un très haut responsable américain, impliqué dans la stratégie de la coalition militaire internationale contre l’EI, qui a fait cet aveu, trois jours après la prise de Ramadi en Irak, et au moment où la cité antique de Palmyre en Syrie menace de tomber entièrement entre leurs mains.

Palmyre, cité vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour le groupe jihadiste car elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province d’Al-Anbar en Irak, que le groupe contrôle déjà en grande partie.

La ville de Ramadi, dont l’EI s’est emparée le 17 mai, infligeant un important revers à Bagdad et à son allié américain, est d’ailleurs le chef lieu d’Al-Anbar.

“On serait fou de ne pas tenir compte de quelque chose comme cela et de ne pas se demander qu’est-ce qui a déraillé, comment le réparer et comment corriger la trajectoire à partir de là”, a commenté ce hiérarque du département d’État devant quelques journalistes. “Et c’est exactement ce que nous faisons : regarder de très, très près” la stratégie poursuivie en Irak, a-t-il admis.

“Quant à la reprise de Ramadi, nous allons aider les Irakiens à le faire dès que possible”, a assuré le diplomate, dont le pays conduit des frappes aériennes en Irak et en Syrie contre les positions de l’EI. “Quand nous les verrons dans les rues de Ramadi, nous les tuerons”, a-t-il lancé.

Il a dressé un tableau plutôt sombre de l'”énorme menace” que représente l’organisation “terroriste” EI, forte de “22 000 combattants étrangers”, du “jamais-vu” qui nécessitera “des années” de lutte pour en venir à bout.

Soutien à Bagdad

Soutien de premier ordre à Bagdad, Washington va ainsi fournir “très bientôt” aux forces armées irakiennes “un millier” de systèmes de missiles antichars, pour lutter notamment contre les attentats-suicides à l’aide de voitures perpétrés par les jihadistes, a annoncé le responsable américain.

Par ailleurs, les États-Unis veulent accélérer la formation des tribus sunnites dans l’espoir de reprendre Ramadi à l’EI, avait expliqué mardi soir le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche, après une réunion avec le président Barack Obama. “Il n’y a pas de changement formel de stratégie”, avait toutefois affirmé le NSC.

Mercredi, les forces irakiennes, aidées des puissantes milices chiites, se préparaient à lancer l’offensive pour reprendre Ramadi avant que l’EI n’y fortifie ses positions, en minant notamment ce chef-lieu provincial. Ce sont les milices chiites, soutenues par l’Iran, qui devront prendre la tête de la contre-offensive pour reprendre Ramadi, après l’appel à l’aide lancé par le gouvernement de Haider al-Abadi.

Les milices chiites étaient jusque-là tenues à l’écart d’Al-Anbar pour éviter de s’aliéner la population majoritairement sunnite de la province, en grande partie contrôlée par l’EI. Mais les États-Unis ont finalement admis que les milices chiites avaient désormais “un rôle à jouer tant qu’elles sont sous le contrôle du gouvernement irakien”.

La conquête, en juin dernier, par l’EI de vastes régions en Irak et en Syrie a entraîné la mise sur pied d’une coalition d’une soixantaine de pays pilotée par les États-Unis menant des bombardements afin notamment d’aider l’armée irakienne à reprendre du terrain.

Le président Obama reste attaché à cette stratégie malgré des appels à ce qu’elle soit révisée.

Avec AFP et Reuters

 

Source: France24

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