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Politique malienne : La Convergence des forces patriotiques est née

La Convergence des forces patriotiques (COFOP), est une nouvelle plateforme politique, a été lancée le dimanche 21 octobre 2018 à travers une conférence de presse animée par les membres. Elle est composée des personnalités politiques, des acteurs de la société civile, des citoyens de toutes obédiences et de tous les horizons avec un seul objectif : sauver la partie.

Lors de cette rencontre avec les hommes et les femmes de média une déclaration de la COFOP a été lue par Moussa Sinko Coulibaly, Président de la plateforme pour le changement.

« La tentative solitaire et méprisante de prorogation du mandat des députés, constitue une violation majeure de notre Constitution et entame de manière significative la démocratie et la crédibilité de notre pays », a déclaré M. Sinko. Selon lui cette manœuvre politicienne doit être dénoncée et combattue par tous les citoyens souhaitant préserver l’un des biens les plus précieux du Mali : sa démocratie et le respect de son texte fondamental. Il a ajouté que cette initiative des autorités interpelle le peuple malien et est susceptible d’entrainer dans des dérives menaçant la stabilité de nos Institutions.

En conséquence, la COFOP affirme que la démocratie malienne a comme socle fondamental la Constitution et son respect par tous, en premier lieu les autorités élues et ayant prêté serment dans ce sens.

La COFOP a déclaré solennellement devant le peuple malien, les peuples d’Afrique et du monde, leur engagement à conjuguer et unir leurs énergies et leurs moyens pour éviter à notre pays une énième crise politique et institutionnelle. Par la voix de M. Sinko, elle réaffirme son engagement à renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale ainsi que l’amélioration du sort des compatriotes dans la paix et l’harmonie. Elle a lancé un appel pressant pour la défense de la patrie, l’unité nationale et la cohésion sociale.

« C’est le peuple qui est souverain. Quand il donne le pouvoir à une partie de lui-même, celui-ci, doit s’exécuter ou se démettre. Nous avons une constitution chèrement acquise, quiconque entreprendre de la violer doit être combattu et arrêté », a martelé Dr Abdoulaye Amadou Sy, ancien ministre, membre de la COFOP. Il dira que c’est entre autres la raison d’adhésion à cette coalition de manière d’éviter l’arbitraire.

Quant à Housseyni Amion Guindo, président du parti CODEM, « quand un gouvernement convoque le collège électoral par décret pris en conseil des ministres et arrête le processus électoral sans retirer ce décret, nous serons surpris de la gestion de nos gouvernants. Quand les 9 sages du Mali, gardien de la constitution, socle de la démocratie, se contredisent et se fourvoient en espace d’un mois sur la lecture de la constitution, nous devrions avoir peur de la gestion de nos gouvernants. Quand les députés veulent, en lieu de place du peuple, voter pour eux-mêmes un mandat, notre république devient alors ‘’démocratique’’ ».

Il a révélé qu’il y a une collision flagrante entre le gouvernement, la cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale contre la constitution. « Nous nous sommes mis ensemble pour sauver la patrie même si nos idées sont divergentes. Les divergences de nos points de vue ne doivent plus nous empêcher de nous retrouver pour sauver nos repères. Battons-nous pour nos lois et pour notre dignité. Selon lui, le Mali dans sa gouvernance actuelle a besoin d’un consensus le plus large possible et non de mépris et d’exclusion.

Dr Oumar Mariko, président du Parti SADI, a lancé un appel à tout un chacun de cesser d’appeler les régions comme le Nord, le Sud, Est et Ouest. Car, selon lui toutes ces régions ont leur propre nom. « Laissons le dire par ceux qui veulent diviser ce pays et ceux qui ont les pensées négatives pour ce pays », a-t-il suggéré. Avant de proposer de ne jamais que nos lois soient violées. Il a invité les jeunes, les juges, les syndicats de se mettre ensemble pour défendre la patrie. « Que chacun oublie sa propre personne en vue de se battre pour l’intérêt commun pour que le Mali redevienne comme avant », a-t-il souhaité. Il a invité les artistes à ne pas gaspiller leur talent à soutenir des régimes irresponsables, et des hommes politiques irresponsables. Dr Mariko a clairement dit que cette Coalition n’exclut personne. Selon lui, elle est ouverte à toutes les bonnes volontés pour sauver le Mali.

Pour sa part Moussa Mara, président du parti YELEMA, a estimé que l’objet de cette rencontre, au-delà de leur divergence c’est la défense de la constitution, de nos lois et pour dire non à la tentative de déstabilisation institutionnelle de notre pays. Plus loin, il dira que, « sans constitution respectée, sans loi respectée, il n’y a pas de pays. Ce qui est en train de se produire à l’heure actuelle par le gouvernement, en partenariat avec une partie de l’Assemblée, avec la cour constitutionnelle n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat déguisé contre la démocratie malienne ».

Partant de cela, il dira que, « comment peut-on accepter que des députés votent pour la prolongation de leur propre mandat. Si on commence comme ça, dans 6 ou dans 9 mois nous allons être soumis à la même situation. Car c’est une forfaiture contre la démocratie ». Pour cela il a lancé un appel à tous les maliens de se mettre ensemble pour faire barrage face à cette offensive contre la démocratie et contre le Mali.

Cette rencontre a été clôturée par la signature de l’engagement par les membres de la coalition.

 

Source: Koulouba.com

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