Spécialisés dans le déminage des explosifs en milieu urbain, les éléments de la cellule des engins explosifs improvisés (EEI) de la Brigade spéciale d’intervention (BSI) de la police nationale sont en première ligne quand il s’agit de désamorcer des engins explosifs dans nos villes. Malgré cette prise de risque énorme pour leur vie, ils se battent, depuis deux ans, pour l’instauration d’une prime de risque pour leur unité.
Créée en décembre 2016 et basée à Badalabougou, la cellule des engins explosifs improvisés (EEI) de la Brigade spéciale d’intervention(BSI) de la police nationale intervient pour le déminage des colis ou de véhicules suspects, mène également des opérations de fouille générale.
La cellule EEI de la BSI est opérationnelle depuis le Sommet Afrique-France, tenu à Bamako en janvier 2017. Formés par des agents de l’United Nation Mine Action Service (UNMAS), les éléments de la cellule des engins explosifs improvisés peuvent intervenir à Bamako et dans toutes les capitales régionales (leur champ d’intervention se limite seulement à l’intérieur des villes).
Parmi les nombreuses opérations de déminage de la cellule EEI de la BSI, on peut citer celle menée en 2017 après l’attaque du Campement Kangaba par des terroristes, l’opération de déminage dans le camp de l’Ecole militaire interarmes de Koulikoro l’année derrière, l’intervention chez un commerçant à Magnambougou pour détruire des explosifs, l’intervention dans le camp de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) à l’ACI-2000.
Cependant, malgré les risques qu’ils encourent pendant les opérations de déminage, les éléments de la cellule des engins explosifs improvisés de la BSI se battent, depuis leur opérationnalisation pour l’instauration d’une prime de risque pour leur unité. En effet, ces braves hommes de la police nationale prennent d’énormes risques en tentant de désamorcer des engins explosifs chaque fois qu’ils sont sollicités.
Selon nos sources, l’instauration de cette prime de risque pour la cellule EEI de la BSI serait bloquée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile à travers la direction générale de la police nationale, malgré une recommandation de la Commission défense nationale, sécurité et protection civile de l’Assemblée nationale.
“Nous avons rencontré le directeur général de la police nationale, le conseiller technique du ministre de la Sécurité chargé du dossier. Chaque fois, ils nous racontent la même chose, c’est-à-dire que le dossier est en bonne voie. Nous avons rencontré également le président de la Commission défense nationale, sécurité et de protection civile de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita. Malheureusement, rien n’a changé jusqu’ici. Or nous pouvons mourir en une fraction de seconde en désactivant un engin explosif. Même à l’entraînement les risques sont très élevés car nous utilisons des produits toxiques et des matériels mortels et cancérigènes.
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