La police malienne célèbre ce jeudi 4 octobre sa journée nationale. Le thème retenu cette année est « police nationale : cause de l’unité nationale et de la paix sociale ». Cette fête intervient dans un climat d’incompréhension entre la population et sa police.
L’une des missions de la police est de sécuriser les populations et leurs biens. Mais le rapport entre celles-ci est souvent tendu surtout dans la circulation. Même si certains sont conscients des efforts que la police fait pour l’atteinte de cette mission les dérives ne manquent pas. De l’avis de certains citoyens, « beaucoup de gens refusent de se mettre en règle et se disputent avec les policiers. Même s’ils reconnaissent qu’ il y a aussi des policiers qui dépassent les limites ».
Pour d’autres « la police est à féliciter, surtout dans le cadre de la sécurisation pendant la nuit ». «Ils veillent à notre sécurité mais des fois après les contrôles, ils nous demandent des choses qui n’en valent pas la peine mais d’autres font bien leur boulot », affirme un usager. Une situation que cet autre usager dit comprendre. Selon lui, « La police c’est la force qui est très proche de la population donc des fois, il y a des tracasseries ».
Des initiatives sont en cours au niveau des autorités policières pour rendre la population plus proche de sa police et l’impliquer dans sa sécurité. Selon le directeur adjoint de la police, Mamadou Z Sidibé, il est difficile de contrôler tous ses éléments qui ne font pas la fierté du corps. « Tant que le citoyen ne sent pas la nécessité de la sécurité alors on ne voit pas l’utilité de la police ou on l’a conçoit seulement par quelques erreurs commises par quelques policiers », martèle-t-il. Avant d’ajouter « qu’il faut éviter de juger toute une institution à travers le comportement d’un ou deux ou trois de ses membres »
Face aux accusations de corruption et de racket de la police, le directeur adjoint rétorque que « c’est plutôt aux citoyens de se mettre en cause qu’au policier de refuser ceci ou cela ». Il estime que « les montants que le citoyen paye à la police il est en droit d’exiger un papier, un reçu c’est logique. Mais si tous les deux ils se mettent d’accord pour régler entre eux, ils sont tous en faute face à l’Etat ».
Malgré tout, la cohabitation entre la police et la population est inévitable. Donc l’un comme l’autre doit connaître ses droits et ses devoirs afin de renforcer leurs liens.
Lors de cette journée de célébration, la direction générale de la police nationale a salué la réforme du corps, qui, selon elle a connu beaucoup d’avancées. Selon son directeur général Moussa Ag Infayi, courant l’année 2018, des efforts ont été consentis dans plusieurs secteurs de la police malienne pour permettre la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire.
Studio tamani