Polémique, désinformation et intox, voilà l’exercice auquel certains se sont livrés face aux travaux de rénovation du Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Pour couper court aux rumeurs, le Ministre de la Culture a affirmé qu’à ce jour, son département n’est ordonnateur d’aucun budget concernant ces travaux. Par conséquent, le département rejette énergiquement les allégations infondées qui n’ont pour but que de ternir l’image de la coopération qui existe entre le Mali et la République populaire de Chine.
Les travaux de réhabilitation du Centre International de Conférences de Bamako interviennent suite à un engagement de la partie chinoise lors de la visite du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta en Chine. Visite au cours de laquelle, plusieurs accords de coopération ont été signés dont la rénovation du CICB au standard international, construit en 1995 par la République populaire de Chine.
Au cœur de la présente polémique, le syndicat, à tort ou à raison, est pointé du doigt par certains. Cependant, avant le début des travaux, toutes les explications ont été données aux membres du syndicat. « Ils ont été informés de la rénovation, de la prise en charge du salaire du personnel permanent et contractuel qui devrait être licencié pendant la durée des travaux selon les textes du Ministère de la Fonction Publique. Mais, leur cause a été plaidée par le Ministre de la Culture pour éviter une tension. Pour cela, N’diaye Ramatoulaye Diallo a rejeté l’idée de licenciement car, pour elle, ce sont des chefs de famille et il faudrait trouver une meilleure formule pour garder tout le monde ». Ainsi, nous explique notre source, la direction du CICB a entamé des démarches dans ce sens.
« Si retard de salaire il y a, c’est que plusieurs structures de l’Etat doivent de l’argent au CICB. Le CICB compte sur ces impayés de factures pour faire face à la situation d’ici sa réouverture », précise la source.
A noter que ce projet de réhabilitation qui coûte 17 milliards de FCFA, est financé par la République Populaire de Chine à hauteur de 80% sous forme d’aide non remboursable et le reliquat, c’est-à-dire 20%, est sous forme de prêt sans intérêt remboursable et sur une durée indéterminée. Ce dossier a été piloté depuis mars 2014 par le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale et l’Ambassade de la Chine au Mali. Le suivi technique est effectué par les services du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Drissa Togola
Le Challenger