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PLUSIEURS PAYS MUSULMANS D’AFRIQUE INDIGNES PAR LE PHENOMENE La vente illicite de viande d’âne atteint des proportions alarmantes

C’est arrivé en Tunisie au mois de mars 2015. Les brigades de contrôle sanitaire et économique, lors d’un contrôle de routine dans la capitale tunisienne, avaient prélevé un échantillon de viande suspecte chez un boucher d’un quartier du centre-ville. Les analyses effectuées dans un laboratoire spécialisé relevant du ministère de la Santé avaient prouvé qu’il s’agissait de viande d’âne présentée sous un faux étiquetage de viande bovine ou chevaline. Le boucher sera finalement condamné le 13 avril 2015 à 6 mois de prison ferme plus une amende de 720 dinars.

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Ce scandale n’est pas le premier en Tunisie où le 4 avril 2015, une quantité de 1700 kilos de viande d’âne et 300 kilos d’abats a été saisie par les équipes de contrôle sanitaire. Quatre personnes dont une femme asiatique étaient arrêtées dans cette affaire pour avoir vendu de la viande d’âne aux clients, en la mélangeant avec de la viande bovine ou chevaline.

Tout près de nous, au Sénégal, un chevillard âgé de 54 ans du nom de Boubacar Sarr, a été déféré au parquet la semaine dernière. Il est accusé d’abattage clandestin et vente de viande impropre à la consommation. De façon plus précise, il vendait aux populations de la viande d’âne. Avec ses quatre complices, ils se ravitaillaient en ânes vivants qu’ils abattaient et les dépeçaient, avant de les amener dans les locaux des abattoirs de la capitale sénégalaise où, avec l’aide d’agents complices de ces abattoirs, la viande d’âne était écoulée, mélangée à celle de celle du bœuf, de chèvre et de mouton.

Cela fait suite à la découverte, une semaine auparavant, de 1 500 peaux d’ânes abattus. Ce qui représente 75 tonnes de viande. Sur cette quantité, seules 20 tonnes ont été saisies par le ministère de l’Élevage et destinées à la nourriture des animaux des parcs nationaux. Les 55 tonnes restantes sont restées introuvables et comme le disait Ousseynou Niang Diallo, le chef du service départemental de l’Élevage de Dakar : «Il y a de grands risques de circulation de cette quantité de viande d’âne à Dakar et dans tout le Sénégal».

Au Maroc, en juillet 2013, des peines allant de 3 mois à 6 ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de vendeurs de viande d’âne. La même semaine, la Cour d’appel de Marrakech prononçait des peines allant de trois mois à 6 ans de prison ferme à l’encontre de 10 personnes poursuivies pour vol qualifié et vente non conforme de produits carnés. Les trois principaux accusés, Mohamed S., Mohamed D. et Abdelaziz A, ont écopé de la peine la plus lourde, tandis que les bouchers Mohamed B. et Abdellah B. ont été condamnés à un an de prison ferme chacun. Le dénommé Ahmed S. a écopé de six mois de prison ferme. La Cour a assorti ces peines d’une amende de 2.000 DH pour chaque accusé.

Dans le cadre de cette enquête, la police marocaine avait mis la main sur une quantité de 170 kg de cette viande, laquelle servait à la confection de viande hachée et de saucisses vendues par des vendeurs ambulants et autres gargotiers à travers la ville.

Toujours au Maroc, l’année dernière, plus précisément au mois de mars 2015, au niveau du boulevard Afghanistan, à Hay Hassani, les préposés municipaux chargés du ramassage des poubelles ont retrouvé des têtes d’ânes dans des poubelles. Elles étaient encore sanguinolentes. Une découverte qui a été signalée, automatiquement, aux autorités, surtout qu’aucune autorisation vétérinaire ne parle d’abattage d’animaux au niveau de la région.

Au Mali, le jeudi 12 mai 2016, des agents de contrôle des services vétérinaires de Ségou ont saisi au poste de contrôle de Sékoro 4 tonnes de viande et cuir d’âne en provenance de Bamako. Cette viande trouvée à bord d’un car de transport, appartenait à un ressortissant nigérian qui l’exportait ainsi illégalement vers  Lomé (Togo).

En Mauritanie, après la découverte d’un abattoir d’ânes à Nouakchott, on a tenté de rassurer que cette viande «est destinée à l’exportation vers la Chine».

Mais comme le souligne le site d’informations Al Akhbar, «A l’heure où la viande de bovins ou de camelins coûte cher, les citoyens peuvent très facilement se faire duper par des bouchers, sans scrupules. En effet, rares sont les mauritaniens qui savent distinguer les différentes types de viandes rouges».

Ces quelques exemples illustrent bien l’ampleur du phénomène car il existe bel et bien des filières internationales de trafic de viande d’âne. Mais ce qui est grave, des voix s’élèvent de plus en plus pour inciter les populations à consommer cette viande, leur faisant croire qu’elle ne serait pas impropre à la consommation, aux plans biologique et nutritionnel. Tout se passe comme si un lobby était en train de s’activer pour faire la promotion de cette viande dans des pays à dominante musulmane, alors que l’on sait la position catégorique de l’islam qui interdit la consommation de viande d’âne.

A l’approche du Ramadan, il y a une nécessité pour nos autorités de prendre les mesures nécessaires afin de nous préserver de la consommation de cette viande et nos guides religieux doivent prendre à bras le corps cette question sur laquelle leur position est très attendue par les populations.

 

A.D.

 

Source: sphynx

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