De plus en plus de jeunes maliennes et maliens s’impliquent pour accompagner le processus de la Réforme du Secteur de la Sécurité et du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion (RSS-DDR) des ex-combattants. À Kati et Koulikoro, le Réseau National pour le Développement des Jeunes Filles et Femmes du Mali (RENADJEF-Mali) avec l’appui technique et financier de la MINUSMA, contribuent à la réussite de ce processus par la formation et l’information d’une centaine des femmes et de jeunes filles issues d’organisations de la société civile sur leurs rôles dans ce processus et ses différents aspects.
Le cercle de Kati a accueilli la première formation du 1er au 2 mars dernier. L’atelier visait à « développer chez 50 jeunes filles du cercle de Kati, les notions élémentaires de la RSS/DDR, des aptitudes et connaissances nécessaires à l’implication des femmes et des jeunes filles dans ce processus, » a déclaré la Présidente du réseau, DIARRAH Khadidiatou DIAKITE. Durant deux jours, les participantes ont suivi plusieurs communications sur la résolution 1325 (2000) sur Femme, Paix et Sécurité, sur la RSS/DDR et le rôle des acteurs étatiques et non étatiques dans ledit processus. Elles ont aussi été édifiées sur les grandes lignes de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, signé à Bamako en 2015.
Du 4 au 5 mars, le RENADJEF-Mali a tenu la deuxième session de formation et d’information. Les travaux ont eu lieu à Koulikoro. Dès l’ouverture, le représentant de la section RSS-DDR de la MINUSMA, Éric BLAISE est revenu sur l’importance du thème de l’atelier. Selon lui, « la réussite d’une Mission de paix n’est ni l’œuvre d’une seule personne, ni d’un seul groupe, mais plutôt d’une synergie d’actions avec la contribution de tout le monde ».
L’atelier de Koulikoro a enregistré la participation de plusieurs experts travaillant pour la paix et la sécurité au Mali ainsi que ceux de la MINUSMA. Là aussi, ils sont intervenus sur la résolution 1325 (2000) sur Femmes Paix et Sécurité, sur la RSS, le rôle des acteurs étatiques et non étatiques dans le processus, ainsi que sur le processus de DDR et ses différentes étapes. Ces thématiques ont permis à la cinquantaine de jeunes femmes de Koulikoro, de s’outiller d’abord sur la notion de sécurité, son importance dans le développement d’un Etat et les conséquences de son absence. Elles ont également permis une vision large de l’évolution du concept de la sécurité et les dimensions qu’elle peut prendre.
À Kati comme à Koulikoro, les femmes et les jeunes filles issues d’organisations de la société civile ont été mieux informées sur le Mandat de la MINUSMA dans le processus de RSS/DDR ainsi que ses actions menées au Mali. « Le mandat vise à faciliter la mise en œuvre de l’Accord, pour la paix et la stabilité dans les régions du Nord et du Centre, » a déclaré Paul YOUMELE, au cours de son intervention à Kati. En remerciant la MINUSMA, les autorités des deux villes se sont félicitées de voir les jeunes filles et femmes au cœur des actions pour le maintien de la paix dans leurs communes.
À la fin des ateliers, la présidente du RENADJEF, DIARRAH Khadidiatou DIAKITE, a salué l’accompagnement de la MINUSMA pour son soutien au Mali en général et aux femmes en particulier. Pour le représentant de la section RSS-DDR, « le but de ces ateliers est d’impliquer la société civile, notamment les femmes, dans le processus de la RSS d’une part à travers un partage d’informations suffisant et, d’autre part, par le renforcement des capacités des acteurs sur les concepts clés de la gouvernance ». À Kati tout comme à Koulikoro, M. BLAISE a invité les participantes à la restitution de ces formations auprès de leurs camarades en guise de partage d’expériences. Un partage auquel les jeunes femmes des deux localités se sont engagées.
Source : MINUSMA