Lassana Bathily, médiatisé pour sa conduite lors de la prise d’otages de la porte de Vincennes, le 9 janvier 2015, était à Plougasnou (Finistère), vendredi 11 décembre 2020. Il a raconté son histoire aux collégiens de François-Charles et a répondu à leurs questions.
Vendredi 11 décembre 2020, les élèves du collège de Plougasnou (Finistère) ont rencontré Lassana Bathily, jeune franco malien connu pour sa conduite exemplaire lors de l’attentat du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, le 9 janvier 2015.
Une leçon sur les valeurs républicaines
Cette rencontre a été organisée par Glenn le Saout, assistant d’éducation au collège de Plougasnou, et Hervé Simon, principal du collège, dans le cadre de la poursuite de l’hommage national à Samuel Paty.
Elle s’inscrit dans une séquence d’enseignement moral consacré aux valeurs républicaines, à la liberté d’expression et au vivre-ensemble.
L’humanité de chaque individu
Lassana Bathily témoigne auprès des collégiens en faveur « de la reconnaissance de l’humanité de chaque individu, quelle que soit son origine et sa religion ». Il a en ce sens commencé par raconter aux collégiens son parcours de vie : sa naissance dans une famille musulmane au Mali, son enfance avec sa mère et ses oncles, tandis que son père vivait et travaillait en France. Puis son arrivée sur le territoire français pour y suivre une formation et y trouver une vie meilleure et son apprentissage de la langue, ses premières difficultés et les étapes de son insertion.
Le statut de héros
Enfin, il leur a décrit en détail la façon dont il a vécu de l’intérieur l’attentat du 9 janvier au magasin Hyper Cacher, où il était employé. Il a ensuite raconté comment il a été, un peu abusivement, surnommé « le héros de l’Hyper Cacher », comment il a obtenu la nationalité française et pourquoi il voyage depuis, en France et dans de nombreux autres pays du monde, pour témoigner.
Son récit, enregistré par une journaliste de la radio américaine National Public Radio a suscité beaucoup de questions chez les collégiens, qui ont été tout à la fois saisis par son récit et admiratif de son courage. Certains ce sont toutefois étonnés que Lassana Bathily, qui a fait ses études en France (il est titulaire d’un CAP) et qui travaillait en France se soit vu si longtemps refusé la nationalité française…
Source : .ouest-france.fr