Au Mali, le budget alloué au secteur eau et assainissement est trop minime par rapport aux défis trop énormes. Les députés sont les mieux placés pour plaider un budget raisonnable en faveur du secteur. C’est pourquoi la CN-CIEPA et Water Aid les ont outillés, ce mercredi 24 juillet, pour qu’ils réussissent ce pari dans le budget 2020.
Le budget 2020 est en cours de préparation et c’est le meilleur moment pour pouvoir y changer quelque chose. A cet effet, la Coalition Nationale, Campagne internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CN-CIEPA) et Water Aid ont changé avec le réseau des parlementaires pour l’eau et l’assainissement autour de l’augmentation du budget alloué au secteur eau et assainissement. Pour se faire, la CN-CIEPA et son partenaire ont produit des évidences qui devraient servir d’arguments pour les honorables dans leur plaidoyer.
Ainsi, l’état des lieux de l’assainissement à Bamako est inquiétant. Selon le coordinateur de la CN-CIEPA, BouréimaTabalaba, la ville de Bamako compte environ 3 millions de personnes. Alors que la ville ne dispose ni de dépôt de transit, ni de décharge finale encore moins de stasoit de traitement de boues de vidange.
Pendant ce temps, le budget alloué au secteur évolue en dent de scie ces dernières années. En 2015, le budget était 9,130 milliards. En 2016, il est descendu à 6,67 milliards. En 2017, il était 7,74 milliards et en 2018, il a légèrement augmenté et était 7,76 milliards.
Or, le Mali a pris plusieurs engagements au niveau international d’augmenter son budget alloué au secteur eau et assainissement. Parmi les engagements internationaux du Mali, l’on peut citer les Objectifs du Développement Durable (ODD), Assainissement et Eau pour Tous (SWA), Africa San. En plus de ces engagements, notre pays dispose des documents nationaux dédiés à l’assainissement. Il s’agit notamment du CREDD, de la Politique Nationale de l’Assainissement (PNA).
Alors, pour que le budget alloué au secteur eau et assainissement soit à la hauteur des défis, la CN-CIEPA a proposé aux honorables députés de plaider une augmentation de 50% sur la base du budget 2018, soit 4 milliards.
Pour les députés, l’honorable BréhimaBérédogo a rassuré la CN-CIEPA et son partenaire qu’ils feront leur mieux pour que l’eau et l’assainissement soient parmi les priorités dans le budget 2020. A défaut, ils comptent revenir à la charge lors de la DPG.
Yacouba TRAORE
Source: Le Zenith Bale