Think Peace, groupe de réflexion, d’influence et d’action pour la paix et la gouvernance, a organisé, hier à l’hôtel Micasa, un atelier de formation à l’endroit des acteurs des médias sur «la communication des messages de paix en période électorale et sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chargé de projets, Boubou Diallo, en présence du chef d’équipe du Fonds d’appui au moteur du changement (Famoc), Fréderic Kaboré et de plusieurs jeunes formateurs. Dans son allocution, Boubou Diallo a rappellé qu’aujourd’hui, le paysage médiatique au Mali connaîtssait une grande diversité (presse écrite, presse en ligne, presse audiovisuelle et medias, médias libres communément appelés réseaux sociaux). «Avec la prolifération des médias de la liberté d’expression et sans limite au Mali, les radios de proximité en particulier échappent aux contrôles des organes spécialisés», a-t-il expliqué, avant de préciser que les diffusions sur ce média se font plus souvent dans des langues locales par des journalistes sans qualification.
Selon le chef de projet, le traitement de l’information dans la partialité, l’usage et la manipulation de certains termes techniques tels que le djihadisme, l’extrémisme, le terrorisme… dans les langues locales peuvent entrainer les auditeurs dans la confusion et exacerber les velléités de conflits. Ainsi, Boubou Diallo trouve que ce type de communication en période électorale ou en temps de crise peut être des sources potentielles de conflits. Pour faire face à ces défis, a précisé M. Diallo, la formation des acteurs médiatiques paraît nécessaire et l’engagement des médias en tant que composante de la société civile est fondamental dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Il estime, par ailleurs, que les prochaines élections législatives constituent un tournant important dans l’histoire de la nation malienne. «Leur bonne tenue est gage de paix, de stabilité, et du développement », a t-il souhaité.
Pour Fréderic Kaboré, l’objectif du Famoc est de renforcer les organisations de jeunes intervenant dans les thématiques comme la citoyenneté active, la prévention de l’extrémisme violent. «Cet atelier se tient dans la mesure où nous sommes dans la période électorale et postélectorale», a rappelé Fréderic Kaboré. Selon lui, son organisation vise à appuyer les initiatives des jeunes pouvant prévenir ce genre de crise. «C’est pourquoi les jeunes veulent être outillés pour ne pas devenir des médias comme la Radio des mille collines au Rwanda», a-t-il souligné. Il a appelé les jeunes journalistes à jouer correctement leur rôle pour apaiser la situation. «Que nous fassions tous de ce Mali un pays de paix, que nos actions concourent à développer la paix, la coexistence pacifique et que nous puissions après cela nous concentrer sur les actions du développement pour faire du Mali un pays émergent comme le souhaite la jeunesse», a conclu Fréderic Kaboré.
Ramata DOUMBIA
Election présidentielle 2018 : LA SOCIéTé CIVILE OUEST AFRICAINE INVITE LA CLASSE
POLITIQUE «À GARANTIR AU PEUPLE SOUVERAIN MALIEN, LA QUIéTUDE ET LA PAIX»
Dans un communiqué conjoint déposé à notre rédaction, les chefs de mission de la société civile ouest africaine informent qu’au terme de leur mission d’observation électorale pour les scrutins présidentiels du 29 juillet et du 12 août 2018, ils se félicitent du dénouement heureux du processus électoral.
Par ailleurs, le Collectif dit être présent en nombre restreint au Mali après le second tour pour suivre les événements post électoraux en vue du rapport définitif.
Soucieux de la stabilité socio-politique du Mali, et par ricochet, de toute la sous-région, souligne le même texte, la Mission exprime sa gratitude à toutes les parties prenantes et au peuple malien pour avoir démontré sa maturité démocratique.
En outre, le communiqué énonce que la réussite de ce processus électoral est non seulement due à la participation active de la société civile malienne, mais également à la remarquable contribution de la communauté internationale à travers les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne, la CEN-SAD, l’OIF, la CEDEAO et la Mission de la société civile africaine qui ont mené les missions de bon office avant, pendant et après les différents scrutins.
Par ailleurs, le Collectif attire l’attention de la communauté nationale et internationale sur l’imminence de «l’ingérence étrangère aux fins de déstabilisation des acquis socio-démocratiques du Mali et par ricochet, installer une crise politique aux effets incalculables impactant durablement la vie de la Nation».
Les chefs de Missions lancent, à travers ce communiqué, un appel pressant au peuple malien dans son entièreté pour la préservation des acquis démocratiques et surtout du climat de paix, de concorde et d’amour vrai entre les fils et filles du Mali.
Ils félicitent le gouvernement du Mali pour sa gestion consensuelle et participative des affaires publiques du pays; invitent toute la classe politique à garantir au peuple souverain malien, la quiétude et la paix, gage d’un développement harmonieux. Enfin, ils invitent le peuple à éviter la violence, la vindicte populaire.
L’Essor