De Modibo Keïta, à Dioncounda Traoré en passant par le recordman Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Keïta enlève haut la main la palme d’or de premier de la classe en terme de performance politique dans notre pays.
Une visite d’Etat, n’est rien par rapport à ce qu’il a réussi aux côtés de ses illustres devanciers, notamment ATT qui, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, était en visite officielle à l’invitation de Chirac. Loin de la considération selon laquelle, il est le premier président de la République du Mali à avoir été invité en France, en visite d’Etat, ce qui est différent d’une visite officielle en bien d’aspects ; le président Ibrahim Boubacar Keïta brûle la politesse à tous ses illustres prédécesseurs dans tous les domaines. Il est à ce jour, le seul président de la République du Mali, à avoir dirigé trois institutions de la République, à savoir, la Primature, la présidence de l’Assemblée et celle de président de la République. Il reste à ce jour, le seul homme politique malien à avoir été successivement, conseiller présidentiel, ambassadeur, ministre, Premier ministre, chef du parlement et chef de l’Etat. Qui pourrait dire mieux ? Au poste de Premier ministre Chef du Gouvernement,
Ibrahim Boubacar Keïta, garde par devers lui, le record de longévité, pas au Mali seulement, mais presque sur tout le continent africain. Le seul à demeurer six(6) longues années aux commandes à ce niveau. Deux mandats successifs de député, représentant du peuple. Même Dioncounda Traoré, l’ancien chef de la Transition ne peut dire mieux, lui qui au moins, peut avoir la prétention de se frotter à IBK, pour avoir été ministre, député, président du parlement et chef de l’Etat. Mais à la différence qu’il n’a jamais été président de la République au sens politico- institutionnel du terme, en ce qu’il a tout juste profité d’une déclinaison constitutionnelle pour arriver au sommet après la chute précipitée et humiliante du président ATT. Aujourd’hui et au regard de tout ce qui précède, il est plus qu’important pour nous maliens, d’avoir un peu d’égard pour cet homme si tant il est vrai que c’est Dieu qui donne et que c’est ce même Dieu qui reprend. La carrière politique du président Ibrahim Boubacar Keïta, est un cas d’école et doit être enseigner dans nos écoles, sinon, même Modibo Keïta, le premier président du Mali se retournerait dans sa tombe.
Sory de Motti
source : La Nouvelle Patrie