Les premiers convois des pèlerins maliens quitteront la semaine prochaine, selon la Maison du Hadj. Les candidats de cette année viennent de bénéficier d’une dernière session de formation sur les rites du hadj. C’était du 13 au 15 juin, au Centre islamique d’Hamdallaye.
La connaissance des rites du hadj est un impératif pour chaque candidat au pèlerinage. A quelques jours du départ des premiers convois maliens pour la Mecque, le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes en partenariat avec la Maison du Hadj a organisé des journées de formation à l’endroit des pèlerins pour un bon accomplissement de ce devoir spirituel institué dans le coran.
Ces journées de formation visaient à récapituler les modules appris par les candidats au hadj durant les 8 mois passés, selon le directeur général de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé. « La formation des pèlerins a commencé depuis le mois d’août 2021 en petit groupe de 50 membres pour qu’ils puissent comprendre le pèlerinage de A-Z », a rappelé le directeur général.
Du 13 au 15 juin à la Maison du Hadj, sise au Centre islamique d’Hamdallaye, plus de 1 000 pèlerins, dont 571 femmes et plus 400 hommes, ont été outillés sur les rites du hadj et la Oumra, ses vertus, les conditions de la validation du hadj, ses piliers, actes et obligations.
En compagnie des experts du domaine, dont les imams Abdoulaye Koïta, Ousmane Salif Traoré et Souleymane Dembélé, ils se sont vus renforcer leurs connaissances sur la sacralisation, ses interdits, la lapidation de satan, le Tawaf de la Kaaba.
Au terme des trois jours de formation, les participants ont été mis à jour sur les bons comportements du pèlerin pendant toute la période du hadj et le respect strict des lois du pays hôte.
La porte-parole de la commission d’organisation de la filière privée du pèlerinage, Mme Cissé Fatimata Koité, au lancement de la formation, a appelé la Umma islamique à une union de prières pour un bon pèlerinage 2022 réussi.
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné. Il était accompagné par le directeur général de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Logements et nourriture des pèlerins maliens
Des mesures draconiennes annoncées
Après deux années d’attente pour des raisons sanitaires dues à la pandémie à Covid-19, les pèlerins maliens sont fin prêts à rejoindre la Mecque. Au cours des grandes journées de formation à l’endroit des candidats maliens au pèlerinage, tenues du 13 au 15 juin, à la Maison du Hadj, le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné, a rassuré que des mesures draconiennes ont été prises pour pallier les problèmes et incompréhensions constatés lors des précédents hadj.
La Maison du Hadj et la commission d’organisation de la filière privée du pèlerinage 2022 sont revenues, lundi, à l’ouverture des grandes journées de formation des pèlerins, sur quelques difficultés qu’ils ont dû faire face cette année.
Pour le hadj 2022, les autorités maliennes et les compagnies de voyage privées se sont pliées aux directives des autorités saoudiennes.
La première difficulté, selon le directeur général de la Maison du Hadj, était liée au quota. Réduit d’environ de 44 % pour le Mali. « De 13 323 pèlerins, le nombre a été ramené à 6 032 pèlerins », explique Dr. Abdoul Fatah Cissé.
Le deuxième problème soulevé par l’interlocuteur est relatif à la limite d’âge des pèlerins. En effet, pour des raisons sanitaires, les autorités saoudiennes ont annoncé que le hadj de cette année est uniquement réservé au groupe d’âge de moins de 65 ans. Cette consigne a mis beaucoup de pèlerins sur la liste d’attente, a indiqué le directeur général. « On avait des pèlerins inscrits depuis 2020, ils ne pourront pas non plus partir cette année encore parce que leur âge est dépassé », a-t-il fait savoir.
Le coût du pèlerinage est une autre difficulté qu’a rencontrée la Maison du Hadj dans l’organisation de cette année. Les prix ont grimpé de près de 33,5 %, aux dires de Dr. Abdoul. Pour qui, cette hausse n’incombe pas au Mali, mais s’explique par les nouvelles dispositions prises par les autorités saoudiennes.
A noter que le coût du pèlerinage 2022 au Mali s’élève à 3 982 065 F CFA cette année pour la filière gouvernementale, et 4 675 000 F CFA pour la filière privée.
A ce hadj, une des fortes doléances de l’Association malienne des Agences de voyages et de tourisme (Amavt), était le retour de la grande commission nationale du pèlerinage. Pour sa présidente, Mme Cissé Fatimata Koité, à défaut de cette commission, le directeur général de la Maison du Hadj a mis en place un cadre de concertation entre les deux afin de leur mettre au même niveau d’information et d’anticiper sur les contraintes. A l’Amavt « nous ne cesserons jamais de vous être reconnaissants », a laissé entendre Mme Cissé.
Prenant part aux échanges, le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné a rassuré que des mesures draconiennes ont été prises pour pallier tous les problèmes et incompréhensions liées à l’accueil, l’hébergement et à la nourriture des pèlerins constatés lors des précédents pèlerinages. Il a ensuite annoncé que « les logements des pèlerins maliens sont situés à moins de 100m des lieux cultuels, cette année ». Cet avantage « salutaire » a été rendu possible, selon le ministre, grâce à la forte implication des autorités de la transition pour la réussite du pèlerinage de cette année.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: Mali Tribune