Au lieu de servir de passage pour les piétons, les passerelles à Bamako sont devenues de véritables nids de bandits. Elles sont utilisées par ses locataires comme des chambres de passe et toilettes à ciel ouvert à quelques mètres des mairies censées veiller sur ces infrastructures.
« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge », disait Winston Churchill. Malheureusement, au Mali, le laisser-aller et l’incivisme sont le quotidien de certains.
Dans le but de permettre la fluidité dans la circulation et faciliter la traversée de la route pour les piétons à des endroits très fréquentés, les plus hautes autorités du Mali ont opté pour la construction de passerelles pour piétons à plusieurs endroits de Bamako. Au Grand marché en passant par le marché de Sébénikoro, l’auto gare de Sogoniko, etc.
Cependant, ces passages pour piétons ont fait long feu. L’incivisme est passé par là. Les piétons ignorent ces passages pour braver véhicules et motos. Les conséquences de cette négligence sont lourdes. De graves accidents avec des victimes sont récurrents.
Comme dit un adage, « la nature a horreur du vide ». Devant le refus des piétons de passer sur ces passerelles, les bandits ont décidé de prendre les choses en main sur certains de ces endroits. C’est le cas des passerelles situées devant l’auto-gare de Sogoniko et du Dabanani.
A l’auto-gare, si une partie de l’échangeur est transformée en toilette, certains côtés sont judicieusement utilisés par les bandits comme des chambres de passe. La puanteur des déchets humains et de l’urine est ambiante dans la zone. On y voit également des cachettes ou des petites chambres faites avec des sacs et quelques branches d’arbre.
De 19 h à 6 h du matin, c’est toujours la queue leu-leu des gens venus assouvir leur libido dans ces abris de fortune aménagés sous la passerelle de l’auto-gare.
Pis, cette situation se fait à quelques mètres du poste de police et de la mairie de la Commune VI. Selon nos investigations, le silence de la mairie et des policiers n’est pas fortuit. Un prix pour leur indulgence serait régulièrement payé. Lire la suite sur aumali…
Y. Doumbia
Source: l’indicateur du renouveau