Après l’élimination des Aigles du Mali à la CAN 2015 par un tirage au sort, tous les regards sont désormais braqués sur l’avenir du sélectionneur national Henry Kasperzack.
Si l’on regarde le bilan sportif du Franco-Polonais lors de cette compétition, on se rend compte qu’il est très loin d’être négatif. Trois matches disputés, trois nuls, trois buts marqués et trois buts encaissés. Le technicien franco-polonais, qui a pu bâtir une véritable équipe compétitive et de qualité, mérite aujourd’hui un sursis, quand on sait qu’il n’y a plus de temps à perdre. Le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2017 aura lieu en avril prochain. Sans compter les éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, également proches. Mieux vaut donc garder Kasperzack que de recruter un autre entraîneur.
C’est avec un grand regret que les Aigles du Mali ont été éliminés de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Guinée Equatoriale. Après trois matches sanctionnés de trois nuls, trois buts marqués contre trois buts encaissés, il a fallu un tirage au sort pour éliminer l’équipe malienne. Cela en application à l’article 74 du règlement de la CAN. Les Aigles du Mali étaient en égalité de points avec le Syli National de la Guinée Conakry.
L’élimination du Mali a suscité beaucoup de débats dans les milieux sportifs. Si certains pensent que la Confédération Africaine de Football (CAF) n’a fait qu’appliquer la loi, d’autres ont estimé que l’article 74 est antisportif. « Le football se joue sur le terrain et non par un tirage au sort dans une chambre d’hôtel. La CAF devraient changer l’article 74″ nous a confié un journaliste d’une chaine internationale. Ainsi, le parcours des Aigles du Mali s’est terminé dès le 1er tour de cette compétition, sans pour autant être battus sur le terrain.
Ce qu’il faut surtout retenir de cette CAN, c’est que le Mali avait l’une des meilleures équipes, selon de nombreux observateurs sportifs. Le premier match contre les Lions Indomptables du Cameroun, sanctionné par un nul d’un but partout demeure le meilleur match des Aigles du Mali. Tout le monde pensait que les Lions n’allaient faire qu’une bouchée des Aigles du Mali. Mais ce fut une déception totale après le match. N’eût été le mauvais coaching de Kasperzack, les Aigles allaient battre le mondialiste de 2014. Ce jour-là, de nombreux journalistes présents en Guinée Equatoriale, dans le cadre de la CAN, ont été très impressionnés par le jeu produit par l’équipe malienne. Si c’était la déception côté malien, ce fut la joie de la part des Camerounais qui sont revenus au score à quelques minutes de la fin du match.
Le match le plus attendu était celui contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Cette rencontre s’est terminée par le même scenario que face aux Lions Indomptables. C’est à 4ème mn de la fin du match que Yaya Touré et ses coéquipiers sont parvenus à égaliser le but malien inscrit par Bakary Sako. Il faut reconnaitre que le jeu produit par les Aigles du Mali face à la Côte d’Ivoire était de moindre facture que celui contre le Cameroun. Face à la Guinée Conakry, les Aigles devraient montrer un autre visage pour décrocher leur qualification. Hélas ! C’est le même match nul (un but partout) qui s’est produit, le 28 janvier, à Mongomo, face au Syli National de la Guinée. Les Aigles du Mali quittent la compétition par un tirage au sort, qui s’est déroulé juste le lendemain à l’hôtel Hilton de Malabo. Auparavant, la CAF avait annoncé que le tirage au sort aura lieu juste après le match Côte d’Ivoire – Cameroun, à Malabo.
Mais les poulains de Kasperzack sortent de la compétition la tête très haute. Tout le monde s’est rendu compte, aujourd’hui, que le Mali dispose d’une équipe de qualité pour défendre le drapeau national dans n’importe quelle compétition. Cela a été rendu possible grâce au formidable travail de Henry Kasperzack. Il a pu inculquer au capitaine Seydou Kéïta et ses coéquipiers un véritable esprit de vaincre. C’était son mot clé, à chaque conférence de presse. Il faut reconnaitre aussi que Kasperzack a surtout manqué son coaching. Raison pour laquelle il a subi beaucoup de critiques durant cette compétition. « Je n’ai jamais vu une équipe malienne jouer le football comme ça. On sent un véritable changement depuis l’arrivée de Kasperzack au Mali. C’est vrai qu’il a commis des erreurs qu’il faut corriger dans l’avenir » nous a confié un ancien footballeur international. Pourtant, Kasperzack est un entraîneur très expérimenté, qui peut encore mieux faire, si jamais la Fédération Malienne de Football avec l’accord du département des Sports, lui donnait une autre chance. Le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2017 et du Mondial 2018 auront lieu très bientôt. S’agissant de la CAN 2017, les éliminatoires débutent à partir de juin prochain. Il vaut mieux garder Kasperzack que de lancer un appel à candidature pour recruter un nouveau sélectionneur.
Patrick Hesse, le problème de l’équipe du Mali
Et cela pour combien de temps ? « Au lieu de chercher un autre entraîneur, mieux vaut garder Kasperzack pour une continuité. Il n’a fait qu’une année seulement, il faut lui donner une seconde année. Il sera jugé en fonction de ses résultats issus des éliminatoires de la CAN 2017. Il est très difficile qu’il quitte la tête de la sélection nationale. Il connait aujourd’hui la capacité de chaque joueur » dira un dirigeant sportif.
Si la Fédération Malienne de Football renouvelle sa confiance à Kasperzack, il est important qu’on pense à assainir le staff technique. Le seul problème, selon nos sources, serait le préparateur physique et responsable vidéo, Patrick Hesse. Ce Français, qui se réclame entraîneur adjoint à la place de Cheick Oumar Koné, est l’homme à tout faire pour Kasperzack. C’est d’ailleurs lui qui met, le plus souvent, le sélectionneur national dans les erreurs qui ont coûté très cher à l’équipe malienne. Il est donc temps que ce personnage têtu comme une mule, quitte l’encadrement technique du Mali. Il faut aussi un entraîneur adjoint très respecté et rigoureux aux côtés de Kasperzack. Sinon, limoger ce dernier c’est tout recommencer à partir de zéro.
Source: autre presse