Le Mali est déjà depuis quelques années, affecté par les multiples crises dans le pays. L’augmentation des prix des produits de forte consommation, notamment alimentaire, donne du grain à moudre au vent de la grogne sociale. La situation est à la fois intenable pour les consommateurs et les producteurs qui déplorent la baisse de leurs chiffres d’affaires.
Depuis un certain temps sur le marché malien, le bidon d’huile de 20 litres est cédé à 21 000f alors que le prix variait entre 12 500f et 13 500f il y peu. La Direction Générale du commerce et de la Concurrence explique cette cherté de l’huile par le fait que la culture du coton graine a pris un coup l’année dernière et les difficultés constatées dans l’approvisionnement des produits à partir de la Côte d’Ivoire.
Entre 2 800 FCFA et 3 000 FCFA le kilogramme de viande sur certains marchés à Bamako. En trente années d’exercice, le prix de la viande n’avait jamais été si cher, s’indignent les acteurs de la filière. Dans les colonnes du JDM, le Secrétaire général du Syndicat national des bouchers du Mali indique que « le bétail est devenu inaccessible ». Mais, dans le même temps, les exportations se poursuivent, déplore-t-il. Ce qui n’arrange pas la situation. « Ceux qui exportent offrent un meilleur prix ».
Cette perte de pouvoir d’achat impose aux familles la monotonie du menu. Les annonces sans grand effet du plafonnement des prix par la Direction Générale du Commerce et de la concurrence sont les manifestations du manque de politique adéquate pour la protection du consommateur malgré une loi promulguée depuis 2015. La préservation du pouvoir d’achat des maliens reste un défi pour ce service qui arrive à peine à couvrir tous les marchés du pays.
Andiè A. DAR
Source: BamakoNews