Au Mali, des échanges de tirs ont eu lieu ce vendredi dans la région de Gao. L’accrochage s’est déroulé sur le site d’une foire proche de Ménaka, et a opposé des combattants du groupe rebelle touareg MNLA à des militaires de la force française Serval, de l’armée malienne, et de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali. Depuis, le calme est revenu.
Des échanges de tirs ont eu lieu à la mi-journée, sur la foire hebdomadaire d’Egazargane. Précisément à la sortie de ce village situé entre Ménaka et la frontière nigérienne. Une patrouille conjointe mêlant soldats français, maliens et casques bleus nigériens, venue sécuriser la foire, tombe nez à nez avec un véhicule de combattants rebelles touaregs du MNLA.
Selon la version de l’armée malienne, les combattants touaregs auraient aussitôt commencé à tirer, provoquant une réponse de la part de la patrouille. Selon la version des rebelles touaregs, ce sont les militaires maliens qui se sont détachés du convoi, pour braquer le véhicule du MNLA et attacher ses trois occupants. Provoquant l’arrivée de renforts et l’échange de tirs.
Bilan fourni par l’armée malienne : 3 morts du côté du MNLA, et un soldat malien blessé. L’armée malienne précise par ailleurs avoir saisi des armes, des munitions et des véhicules.
Le MNLA, pour sa part, reconnaît avoir perdu trois hommes, mais ajoute deux Maliens tués : « un soldat régulier et un milicien », selon le groupe rebelle touareg.
La force française Serval se contente de ne déplorer aucune victime. Un porte-parole précise enfin que les militaires français et les casques bleus étaient dans le village au début de l’accrochage, et qu’il est donc impossible de départager les deux versions de l’affaire.
Dans un communiqué publié vendredi soir, le ministère malien de la Défense fait état d’un accrochage « avec des bandits armés », sans donner plus de précisions sur leur identité.
Source : RFI