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Paix et sécurité au Mali : la mission de l’ONU (Minusma) définitivement close, le processus de retrait fixé du 1er juillet au 31 décembre 2023

Contre toute attente, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont favorablement répondu à la demande de retrait « sans délai » de la Minusma des plus hautes autorités de la transition malienne, le 30 juin dernier à New York, aux Etats unis. Ils ont, à l’issue d’une rencontre, mis fin au mandat des casques bleus au Mali à travers la résolution 2690.

Les forces onusiennes ont jusqu’au 31 décembre prochain pour définitivement quitter le sol malien. Après de nombreuses manifestations citoyennes et des déclarations émanant du Gouvernement de la transition malienne, c’est au tour des membres du conseil de sécurité de l’ONU de décider, à l’unanimité, du départ pur et simple des forces étrangères travaillant, depuis plus d’une décennie, sous les commandements de la Minusma. Rappelons que l’annonce de la décision a été appréciée par de nombreux citoyens et organisations du pays et a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Présent sur la tribune du conseil de sécurité de l’ONU, l’Ambassadeur représentant du Mali aux Etats unis, en l’occurrence Issa Konfourou a voulu transmettre quelques messages aux membres participants. Selon lui, le Gouvernement de la République prend « acte de la résolution 2690 » que les membres du conseil de sécurité viennent d’adopter. Laquelle a mis fin au mandat de la Minusma depuis le 30 juin dernier. Dans la déclaration lue à cette occasion par le Représentant permanent du Mali, il ressort que le gouvernement se réjouit de noter la suite favorable que le conseil de sécurité a ainsi réservée à sa demande de retrait sans délai de la Minusma. « Les raisons profondes de cette demande de retrait de la Minusma ont été données, le 16 juin 2023, à cette même tribune du conseil de sécurité par S.E.M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali », ajoute Issa Konfourou. Même si la présence des casques bleus au Mali s’est soldée par un « échec », le représentant reconnaît que les forces onusiennes appuyaient les populations maliennes dans d’autres domaines. « Tout en reconnaissant que la Minusma n’a certes pas atteint son objectif fondamental d’appui aux efforts du gouvernement à la sécurisation du pays, le Peuple et le gouvernement du Mali saluent, toutefois, sa contribution dans d’autres domaines, notamment en matière d’assistance humanitaire, sociale et les missions de bons offices du Représentant spécial du secrétaire général », indique-t-on dans la déclaration du représentant ambassadeur. Puis de poursuivre en ces termes : « Le gouvernement du Mali note qu’aux termes de la résolution adoptée le 30 juin dernier, le processus de retrait de la Minusma commence dès le 1er juillet pour se terminer le 31 décembre 2023. Le gouvernement du Mali tient et veille au respect des engagements pris à cet égard ». Des assurances ont été également données, par la même occasion, aux membres du conseil de sécurité quant à la détermination de Bamako à protéger les citoyens et leurs biens. En tant que gouvernement responsable, annonce Issa Konfourou, les autorités maliennes s’engagent à coopérer étroitement avec le secrétariat des Nations unies et la Minusma. Cela, pour la mise en œuvre diligente de la présente résolution conformément au délai imparti. Dans cette dynamique, a-t-il enchaîné, le Mali poursuivra, conformément à ses responsabilités de pays hôte, les mesures prises en vue d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel, des locaux, installations et biens de la Minusma jusqu’au départ, à date convenue, de la Mission onusienne. Et de mettre l’occasion à profit pour insister sur l’engagement sans faille du Mali à poursuivre « sans relâche sa mission régalienne de protection des populations civiles et des biens » partout dans le pays. Sans langue de bois, M. Konfourou rappelle que les autorités de son pays, le Mali, déplorent de constater que le conseil de sécurité puisse continuer à considérer la situation du Mali comme une menace à la paix et à la sécurité internationale. Cela, malgré des résultats encourageants engrangés par les plus hautes autorités de la transition et les forces armées maliennes. Aussi, le Mali s’est engagé à poursuivre de manière efficiente et intelligente la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger en collaboration avec les mouvements signataires.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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