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Paix, cohésion nationale et projet référendaire: les chantiers présidentiels en marche

À la veille de la fête du saint sylvestre, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a fait une adresse à la Nation au cours de laquelle il a souligné les trois objectifs prioritaires qui le tenait à cœur pour cette année 2017 : le rétablissement de la paix et de la sécurité dans notre pays ; la préservation de la cohésion nationale et la prise en charge de la demande sociale. À peine trois mois de cette intervention, le président IBK tient promesse avec la mise en place des autorités intérimaires, l’organisation des rencontres régionales devant déboucher sur la tenue de la Conférence d’entente nationale et surtout l’adoption d’un projet de loi portant révision de la Constitution qui sera soumis l’examen et au vote des députés.

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« Lors de mon adresse à la Nation du 22 septembre dernier, j’avais souligné que parmi les défis qu’affronte la Nation, trois retiennent tout particulièrement mon attention. Celui du rétablissement de la paix et de la sécurité. Celui de la préservation de la cohésion nationale. Et celui de la prise en charge de la demande sociale.

Priorités présidentielles
Ces trois objectifs resteront prioritaires en 2017. C’est ainsi qu’au cours du premier trimestre 2017, seront installées les autorités intérimaires dans toutes les localités où l’État n’a pu organiser les élections communales. Un jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali sera posé avec la tenue au mois de mars 2017 de la Conférence d’Entente nationale. Dès l’ouverture de la prochaine session parlementaire, un projet de loi portant révision de la Constitution aura lieu ». Ces trois chantiers majeurs, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA s’est engagé à les concrétiser courant cette année. C’était à l’occasion de son adresse à la Nation à la veille de la fête du saint Sylvestre. Trois mois à peine après cette déclaration présidentielle que de chemins parcourus, que de résultats obtenus même si la tâche ardue de reconstruction, de restauration et de réhabilitation a été parfois compliquée, à cause de la montée imprévisible de certains périls. Déjà, les efforts faits commencent à porter leurs fruits, permettant à notre pays d’envisager l’avenir avec un optimisme raisonné.
Et pour preuve : si dans un passé encore récent, certains oiseaux de mauvais augure pensaient impossible de voir le drapeau national flotter dans le ciel de la cité rebelle de Kidal, aujourd’hui force est de constater que tel n’est plus une illusion encore moins un rêve ou une utopie. Il est désormais une réalité, un état de fait au plus grand dam de ceux-là qui disaient impossible, qu’il n’y aura pas d’autorités intérimaires, qu’il n’y aura pas de gestion des régions du Nord du Mali, d’aucune façon, ou encore que le pays s’acheminait inéluctablement vers sa partition.

Le Mali ne sera pas divisé
Aujourd’hui, l’histoire donne raison au président IBK qui a toujours dit à qui veut l’entendre que « tant qu’il restera un seul Homme sur cette terre du Mali, digne de Modibo KEITA, il ne sera pas digne que ce pays soit partagé. Cela voudrait dire que nous n’avons pas su gérer l’héritage, que nous avons été indignes, que nous n’avons pas assuré à recoudre les tissus ».
En homme d’État, le chef de l’État a toujours cru aux vertus du dialogue, il a toujours cru que le chemin vers la paix et la sécurité est certes sinueux, mais que l’emprunter exige de la persévérance, de la constance et l’absolue conviction qu’il n’existe pas d’autre alternative à la sortie de crise.
Voilà pourquoi, mesurant la responsabilité de sa fonction et en sa qualité de gardien du Temple, il a engagé le gouvernement à initier des rencontres avec les parties signataires pour analyser les priorités du moment et explorer avec esprit de raison la meilleure manière de les prendre en charge les préoccupations.
Alhamdoulilayi, Alhamdoulilayi, Alhamdoulilayi, comme l’a promis IBK, la mise en place des autorités intérimaires a commencé au courant du premier trimestre de cette année avec Kidal qui a ouvert le bal par l’installation officielle de Hassane Ag FAGAGA, comme président du conseil de transition. S’en est suivie, l’installation des autorités des régions de Ménaka et de Gao. Et n’eût été impératifs de dernières minutes, les régions de Tombouctou et de Taoudéni auraient su donner le pas, mais cela n’est que partie remise avec les négociations en cours qui permettront de trouver des solutions au blocage.

Jalons du vivre ensemble
Outre les autorités intérimaires, le second chantier prioritaire du locataire de Koulouba est en passe de concrétisation. Il s’agit de la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans notre pays et dont l’un des jalons passe nécessairement par la tenue de la Conférence d’entente nationale. Prévue pour ce mois mars, le débat devra permettre de dégager des éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de différentes composantes à l’identité du pays. Ce, d’autant plus que l’objectif global est d’instaurer un débat approfondi et inclusif entre toutes les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit qui a affaibli le pays, depuis 2012. Cette rencontre, porteuse tout à la fois de grandes espérances et d’objectifs aussi ambitieux que noble pour tous les fils et filles du pays, devra permettre, notamment d’aborder la question de l’Azawad et aboutir à l’adoption d’une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation.
Présidée par le très respecté doyen, Baba Akhib Haidara, la commission préparatoire de la conférence d’entente nationale, s’est très vite mise au travail pour relever les défis de l’organisation. C’est ainsi que Baba Akhib Haidara a multiplié les rencontres avec la classe politique et les forces vives de la nation pour leur expliquer le bien-fondé de cette rencontre et recueillir leurs suggestions. Des groupes de travail ont été mis en place, des expertises ont été lancées, des concertations régionales sont organisées afin de recueillir les avis de la population à la base. À partir de cette semaine, commence les étapes de Bamako (débutée depuis hier) et de Kidal, ainsi que les camps de réfugiés.
Le troisième chantier majeur du président de la république pour cette année, et non le moindre, constitue le projet référendaire dont le premier pas vient d’être franchi avec l’adoption par le gouvernement en conseil des ministres extraordinaire d’un projet de loi portant révision de la Constitution.

Fondements d’une consultation référendaire
Contrairement à certaines allégations et à un mauvais procès intenté contre le régime, cette révision de la Loi fondamentale obéit à trois exigences majeures : le souci de corriger ‘’des lacunes et des insuffisances’’ de la constitution de 1992 constatées tant par la Cour Constitutionnelle que par les acteurs politiques et la société civile, et ce après un quart de pratique démocratique du pouvoir ; les leçons tirées de la crise sécuritaire et institutionnelle qui a frappé en 2012 notre pays et déstabilisé nos institutions ; le souci de la prise en compte des réformes prévues dans l’Accord pour la paix et la Réconciliation.
En tout état de cause, contrairement aux insinuations d’une certaine opposition en manque de crédibilité, le projet de loi proclame la volonté du peuple malien de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du 26 mars 1991, les principes intangibles de l’intégrité territoriale, de la souveraineté nationale, de la forme républicaine et de la laïcité de l’État.
Il affirme la détermination du peuple souverain du Mali à maintenir et consolider l’unité nationale, son attachement aux valeurs universelles que constituent les droits inaliénables et inviolables de la personne humaine, à la réalisation de l’unité africaine et son adhésion aux principes protecteurs du patrimoine commun de l’humanité proclamé dans les conventions COP 21 et 22 de Paris et de Marrakech. Sans compter que cette révision ne touchera pas la durée et le nombre du mandat présidentiel, qui est de 5 ans renouvelable une seule fois. Aussi, n’entraine-t-elle pas un changement de République.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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