- Les médicaments de la rue constituent un danger pour la santé des enfants. Les parents doivent être sensibilisés à l’importance de donner à leurs enfants l’accès « aux meilleurs soins possibles ».
J’entends parfois dire que les médicaments vendus en pharmacie ont les mêmes effets que ceux proposés par la « pharmacie par terre », comprendre la vente des médicaments dans la rue par des marchands sans qualification médicale. J’entends aussi dire que les médicaments sont plus chers dans les officines. Mais, disons-le tout net, n’oublions pas que ces médicaments et ceux vendus dans la rue n’ont ni la même qualité, ni les mêmes effets curatifs.
Dans les officines, les médicaments sont conservés dans les meilleures conditions, sous climatisation. Les pharmaciens ont aussi une bonne connaissance des produits prescrits et ne vendent en général que sur ordonnance délivrée par un médecin. Les médicaments de la rue, vendus hors prescription médicale, sont très souvent étalés au bord de la route, sous la chaleur et exposés à la poussière.
Soins appropriés
J’ai un ami du nom de Kalifa Albachar. Il avait eu une foulure à la cheville et avait vraiment mal. Je lui ai conseillé de se rendre à l’hôpital pour recevoir des soins. Mais, il n’a voulu rien entendre. Plus tard, sa maman a acheté un médicament avec une marchande dans la rue, qu’il a pris pour calmer les douleurs, sans avoir consulté un médecin.
Quand je lui rendu visite deux semaines après notre échange, la cheville était toujours enflée et la souffrance se lisait dans son regard. Il a fallu que ses parents l’amènent à l’hôpital pour qu’il reçoive les soins appropriés.
Sensibiliser les parents
Il est important de sensibiliser les parents aux dangers de l’automédication, notamment pour les enfants, surtout en cette période de coronavirus. Ainsi, nous lançons un appel à tous les parents pour qu’ils évitent les médicaments de la rue et s’approvisionnent dans les pharmacies avec une ordonnance délivrée par un médecin.
Tout enfant malade a droit aux meilleurs soins pour se rétablir vite. Dans son article 24, la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que chaque enfant a droit aux meilleurs soins de santé possibles, à l’eau potable, à des aliments nutritifs, à un environnement propre et, bien sûr, à l’information qui peut l’aider à rester en bonne santé.
- Ce billet a été écrit dans le cadre de la 14e édition d’Oxyjeunes, tenue à Ségou du 28 septembre au 2 octobre 2020, sous le thème « Covid-19 et droits de l’enfant : quelle contribution des enfants à la promotion de l’éducation, de la santé, de la protection et de la nutrition en situation de pandémie ? »
- Abdrahamane Ag Mohamed est « enfant journaliste » originaire de Ménaka
Source: benbere