La chasse aux spéculateurs fonciers spécialisés dans le morcèlement des espaces publics et qui n’ont pas épargné le cimetière ainsi que le marché, engagée par Le Comité d’initiative pour le développement de Ouézzindougou (Cido) dans la Commune du Mandé, est en train de porter ses fruits. C’est l’enseignement principal à retenir du point de presse organisé par les responsables de Cido et leur avocat, le mercredi 09 Février 2022, au Foyer des jeunes dudit quartier, pour faire le point de leurs actions.
Dans son exposé, le président du Comité d’nitiative pour le développement de Ouézzinbougou (Cido) a expliqué que les spéculateurs fonciers avec la complicité de certains élus sont en train de morceler les espaces publics de Ouézzindougou. “Les places réservées pour la construction des infrastructures scolaires et sanitaires ainsi que le marché, sans oublier le cimetière, ont tous été morcelés et nous ne pouvons pas croiser les bras pour les laisser faire, d’où notre combat pour les déposséder et faire revenir ces espaces dans le giron de la population. Ouézzindougou à plus que besoin de ces espaces car nous ne possédons ni lycée public ni centre de santé adéquat et ces espaces peuvent servir à abriter ces infrastructures et nous battrons pour les avoir tous”, a-t-il laissé entendre. Il a ensuite ajouté qu’ils ont fait plusieurs démarches afin que les spéculateurs fonciers puissent arrêter de morceler les espaces publics.
“Nous avons tapé à toutes les portes dans le but de sauver nos espaces publics et nos lieux de culte, l’attitude du ministre de l’Urbanisme nous a réconfortés dans notre démarche et il nous a dit que c’était impossible que cette pratique malsaine s’instaure au sein de Ouézzindougou et qu’il suivra le dossier de près”, a-t-il indiqué, avant d’ajouter qu’après cette intervention du ministre les lignes ont commencé à bouger en leur faveur et au désarroi des spéculateurs fonciers.
Le président Tangara a évoqué que, du début de cette lutte à nos jours, beaucoup de membres de l’Association, dont lui-même, sont passés par la case prison, mais que c’était pour la bonne cause et que même de nos jours d’autres croupissent en prison sur la base du faux et qu’ils joueront pleinement leur rôle dans le strict respect de la loi afin qu’ils recouvrent leur liberté.
Pour sa part, l’avocat de Cido, Me Hamidou Maïga, a informé que depuis qu’on leur a confié le dossier, ils l’ont pris à bras le corps. “Nous avons porté plainte au tribunal de la commune IV et au Pôle économique. Des plaintes sont en cours d’élaboration pour le tribunal administratif. On donnera satisfaction à la population et tous ceux qui sont impliqués dans l’affaire, qu’ils soient gouverneur, préfet, sous-préfet, répondront devant les juges” a-t-il martelé.
Mahamadou TRAORE