Le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) a organisé, le mardi 26 juin 2018, à l’Hôtel Massalay, une rencontre d’information pour partager le Budget citoyen 2018 avec les organisations faitières de la société civile, les PTF, les autorités politiques et administratives, les universitaires et les médias. Il s’agissait de mieux outiller les participants dans leurs actions de suivi et de plaidoyer budgétaire.
De façon spécifique, le GSB a engagé ces débats pour faciliter un cadre de partage et d’échange entre les organisations de la société civile (OSC) et la Direction Générale du Budget National sur le projet de Budget citoyen 2018. Il s’agit de mettre en place et d’animer un espace public d’information et de sensibilisation sur le processus d’élaboration du Budget citoyens et les possibilités qui s’offrent aux acteurs pour participer. Il est question aussi d’influencer le processus et le contenu en fonction des besoins fondamentaux. Enfin, l’un des objectifs visés par le GSB est d’informer le Grand Public sur les allocations budgétaires de l’État pour l’exercice de l’année en cours à travers le livret du Budget citoyens 2018, les dépliants et les médias.
Mme Sangaré Nana Coulibaly, Représentante du Président du GSB, dira que le Budget citoyens axé sur la budgétisation participative au niveau national et local est un outil essentiel pour assurer le développement économique et la paix sociale. Car, justifie-t-elle, il traduit, d’une manière générale, la politique économique et sociale de l’Etat et des collectivités territoriales.
Ainsi, il doit être utilisé de façon à assurer le Bien-être économique et social des citoyens. Selon Mme Sangaré Nana Coulibaly, cet impératif a récemment conduit à l’émergence, à travers l’Afrique, d’initiatives du côté des Gouvernements et des sociétés civiles. Il permet également de chercher la transparence et la responsabilité dans la Gestion budgétaire, la participation des citoyens au processus d’élaboration et d’appréciation du Budget, la prise en compte du genre et des droits humanitaires en lien avec le Budget.
Au nom du partenaire SNGP, Hadji Diakité a qualifié l’acte d’une réelle opportunité pour les citoyens de participer activement au développement inclusif et durable du pays. Et également afin que les organisations de la société civile malienne puissent jouer pleinement leur rôle de redevabilité.
Pour sa part, Seydou Diabaté, Représentant du Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, a reconnu que le GSB a ouvert la voie à une pratique innovante dans l’exercice démocratique. Ce, par le biais du renforcement des mécanismes institutionnels et de l’introduction d’une approche alternative d’expression et d’implication du citoyen.
Par ailleurs, le Représentant du Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne a noté que cette activité s’inscrit dans la droite ligne de la Politique nationale de la citoyenneté et du civisme. Il a précisé que le GSB a bénéficié du Programme d’appui à la gouvernance locale (Mali SNGP), dans le cadre des accords bilatéraux entre le Gouvernement malien et le Gouvernement américain. C’est un programme de cinq ans financé par l’USAID. Il est mis en œuvre par Tetratech en partenariat avec Management Systems International (MSI), Banyan Global, le GSB et Women In Law and Development in Africa (WILDAF).
Oumar Diakité : LE COMBAT