A quelques mois du premier tour des élections présidentielles, les partis politiques sont en train d’exploiter toutes leurs énergies afin de faire élire leur candidat. Au niveau de l’opposition, c’est patent. Des partis politiques qui ont aussi lâché IBK à la dernière minute se positionnent aussi. Ils ont aussi affiché leur ambition d’être des adversaires à leur ancien allié.
Chez la convention de la majorité présidentielle (CMP), précisément le parti au pouvoir, RPM, l’atmosphère n’est pas rassurante. Il y a des tapages, mais ceux-là qui animent ce brouhaha n’ont pas assez de poids politiquement. Ce qui laisse planer le doute quant à la candidature d’IBK. En effet, les grosses pointures du RPM sont les Treta, président du parti, Moussa Timbiné, président de la Jeunesse et Abdoulaye Idrisassa Maïga vice-président du parti. A un moment donné, ils étaient visibles sur le ring et défendaient bec et ongle la gouvernance IBK. Abdoulaye Idrissa Maïga et Treta au niveau du gouvernement et Timbiné à l’Assemblée Nationale. A chaque sortie de l’opposition, ils trouvaient des moyens pour répliquer. Des moyens bidon qui frôlaient parfois l’humiliation pour la simple raison que leur raisonnement n’était fondé sur rien de solide. Mais ces derniers temps, ils se sont éclipsés. Ils ne sont pas présents au grand rendez-vous. Pour preuve, toutes les activités aminées pour la cause d’IBK ces dernières semaines, ils n’étaient là. Qu’est ce qui explique ces grandes absences ? Sont-ils déçus de la gestion IBK ? N’espèrent-ils plus sur un second mandat d’IBK ? En tout cas, leur mutisme n’est pas fortuit sur tout pour celui qui connait ses trois hommes. Pour le moment, les autres avancent et à pas de galop. Et il leur sera difficile, même s’ils se lèvent tout de suite, de rattraper le temps perdu. La longueur d’avance est très grande.
Si leur position c’est de voir IBK renoncer à un second mandat, c’est en tout cas sage de leur part car tous les ingrédients non favorables à la réélection d’IBK sont réunis. Je ne citerai que l’accord de paix qui est devenu la grande source des malheurs des Maliens avec l’insécurité qui a bouffé une bonne partie du pays. Alors pour qu’il sorte par la grande porte, IBK doit présenter ses excuses au peuple malien pour n’avoir pas pu accomplir la mission à lui confiée et prendre sa retraite politique. L’effet contraire lui sera fatal. C’est un conseil sage parce que j’aime IBK et j’ai le souci du Mali de demain.
Boubacar Yalkoué
Le Pays