Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr) était l’invité de l’émission ‘’Politik’’ d’Africable. Pendant plus d’une heure, il a livré ses analyses sur plusieurs sujets comme la tenue de la prochaine élection présidentielle.
Dr Choguel Kokalla Maïga rompt le silence, près de deux ans après sa sortie du gouvernement. Il a expliqué sa vision de la politique le dimanche 8 avril sur le plateau de la chaine du continent. A la différence de beaucoup d’autres, le tigre en chef ne veut pas cracher dans la soupe qu’il a mangée. « Il ne faut pas se mettre à critiquer le pouvoir une fois sortie du gouvernement. Cela ne vous donne pas une bonne image auprès de l’opinion », a-t-il analysé.
Vêtu d’un boubou blanc, il est revenu longuement sur le soutien de son parti au candidat Ibrahim Boubacar Kéita. Il s’explique par la convergence de point de vue et les résultats du premier tour du scrutin où toutes les régions du pays à quelques exceptions près ont voté largement pour le candidat du Rassemblement pour le Mali. « Ne pas tenir compte de ce dernier point, c’est aller contre la volonté du peuple », a-t-il affirmé. C’est tout simplement un choix de conviction. Il a été fait sans aucune contrepartie, assure-t-il.
La tenue de l’élection
Choguel Kokalla Maiga n’est pas favorable à la tenue du scrutin. Pour lui, l’organisation de l’élection ne constitue pas aujourd’hui une priorité pour le Mali. « On ne fait pas d’élection pour le simple plaisir de le faire », a-t-il précisé. Car même si on élit un autre président qui qu’il soit, il sera confronté à la même situation. Autant trouver la solution dès maintenant, précise-t-il. Partisan de la théorie du complot, le tigre en chef pense qu’il y’a un complot ourdi contre le Mali. « Les maliens doivent se parler sur le devenir du pays. IBK a été empêché de travailler et a été fragilisé auprès de l’opinion », a-t-il affirmé.
La gestion à l’Amrtp
Sur les soupçons de malversation de sa gestion de l’Amrtp, Dr Maïga affirme qu’ils étaient orchestrés par ses détracteurs. « On a envoyé six missions d’inspection d’Etat à l’agence pendant que j’étais ministre. Rien n’a été prouvé. Les rapports sont déposés sur la table du premier ministre et se retrouvent deux après dans la presse », a-t-il déploré. Et l’ancien ministre de la communication d’enfoncer le clou « J’ai été victime d’un terrorisme administratif ».
Passage au gouvernement
Le patron des tigres ne garde pas que de bon souvenir sur son passage au gouvernement et jette même une pierre dans le jardin du parti au pouvoir. « Beaucoup de mes projets ont été bloqués », avoue-t-il. « En un an et demi, je n’ai jamais réussi à rencontrer le président de la République », a-t-il regretté.
Abdrahamane Sissoko
Le Pays