Dans le cadre de l’organisation des prochaines échéances électorales, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MADT) a rencontré, ce vendredi 29 janvier 2021, les acteurs du processus électoral ; les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation et les partenaires techniques et financiers. L’objectif de cette rencontre était de partager la démarche initiée par son département pour une meilleure organisation des prochaines élections.
C’était au cours la réunion de la formation politique du Cadre de concertation national entre le Gouvernement et les Chefs de partis ou leurs représentants, présidée par le lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA, dont le département est en charge de l’organisation des élections.
Cette rencontre qui s’est tenue par visioconférence sur 4 sites du MATD a été une occasion pour le Chef de la cellule d’appui au processus électoral de présenter un projet de Plan d’actions pour aboutir à des élections crédibles et transparentes. Ce document, selon initiateurs de cette rencontre, sera validé lors des prochaines sessions du cadre de concertation.
Dans son mot introductif, le ministre a rappelé que le Cadre de Concertation national a pour mission de donner des avis et de formuler des propositions au Gouvernement sur les questions qui lui sont soumises. Le Cadre se réunit en deux formations: une formation politique et une formation technique. La rencontre de ce jour est la troisième du genre qui intervient après la rencontre de prise de contact et celle relative aux échanges sur l’organisation des élections, a-t-il rappelé.
De même, il a souligné que la formation technique qui s’est réunie en atelier de trois jours sur la relecture des textes de lois, sur le cadre juridique des élections au Mali avait pour mandat d’examiner: la loi sur la Charte des partis politiques; la loi électorale ; la loi organique sur les Députés.
Cette rencontre qui a eu lieu à Ségou avait pour objectif de faire des propositions afin d’aboutir à une amélioration du cadre juridique et institutionnel des élections à travers une relecture en profondeur de la Loi électorale, de la Charte des partis politiques et de la Loi organique sur les députés.
De façon spécifique, il s’agissait de faire ressortir les lacunes et les insuffisances relevées dans l’application des textes régissant nos élections; et de formuler des recommandations permettant de corriger les insuffisances, a justifié le MATD.
A la suite de la présente la présentation de ce document (Plan d’Actions), certains représentants des partis présents sur les différents sites ont critiqué la démarche initiée par le département tout en espérant une plus grande transparence dans la conduite des échanges, afin d’aboutir à des élections acceptées par tous.
De leurs interventions, il ressort que l’ordre du jour n’avait pas été communiqué à l’avance aux partis politiques par le MATD.
Par contre, malgré ces quelques incompréhensions, des participants se sont réjoui de la tenue de cette rencontre qui, disent-ils, a été une occasion pour les acteurs du processus électoral de partager certaines préoccupations et de proposer des solutions.
«Il s’agissait de discuter des différentes étapes pour la réussite de la Transition. Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation joue un rôle très important pour que nous sortions de cette transition, pour que cette transition soit une réussite. Puisque la mission exclusive, c’est d’organiser des élections transparentes, des élections crédibles. Pour cela, il faut créer un cadre inclusif, consensuel, transparent, impartial. Nous nous félicitons de la tenue du cadre de concertation. Nous avons échangé avec le ministre qui a souhaité continuer cet échange pour que nous ayons un calendrier qui va nous permettre d’avoir des élections, comme je l’ai dit, inclusives, transparentes, des élections crédibles qui nous permettrons de ne plus être dans une transition dans ce pays. Cette transition doit servir à renforcer et à consolider la démocratie, à procéder au toilettage de nos textes. Puisqu’aujourd’hui, la réforme institutionnelle est une préoccupation majeure. Les élections à venir sont des préoccupions, ainsi que certaines réformes pour qu’on ait des institutions fortes. Pour que demain on ne soit pas encore dans une transition, sinon, nous serons serait la risée du monde », a déclaré à la presse l’ancien ministre Amadou KOITA, président du parti PS-Yélen Kura.
Dans son côté le ministre a tenté de rassurer ses interlocuteurs. Dans son intervention, le ministre a insisté sur le fait que le président de la Transition considère l’organisation des élections comme l’essence de la transition. Il souhaiterait, a dit le ministre, qu’à l’issue des élections, que le vaincu félicite le vainqueur. Cette volonté du président de la transition oblige son département à mettre en œuvre un ensemble de procédures afin que les élections soient source de bonheur et de fête.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN