Le Premier ministre avait à ses côtés le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son collègue en charge de la Refondation de l’État
Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a reçu, hier à la Primature, les experts électoraux autour de l’organisation des prochaines échéances électorales. Au centre des échanges, l’organe unique des élections réclamé par une frange importante de la classe politique.
La rencontre a réuni autour du chef du gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga et son collègue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga. Comme experts électoraux, on notait la présence de Dr Mamadou Diamoutani, Fodié Touré, tous deux anciens présidents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et Dr Ibrahima Sangho, président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali.
À l’issue de la rencontre qui a duré un peu plus d’une heure, Dr Mamadou Diamoutani a confié aux journalistes que les échanges ont porté sur la question électorale, particulièrement celle de l’organe unique. «Avec le Premier ministre, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son collègue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, nous avons échangé sur la question.
Nous avons une identité de vues et il est question d’approfondir la réflexion le plus rapidement possible», a expliqué Dr Diamoutani, ajoutant que les parties concernées vont très rapidement clôturer ce débat une fois pour toutes. Car, selon lui, «il est urgent qu’aujourd’hui, on finisse avec cette question d’organe unique».
La question de l’organe unique des élections refait donc surface, alors que l’ancien Premier ministre Moctar Ouane l’avait tranchée. Avant sa démission, ce dernier avait clairement indiqué que le temps de la Transition ne permettait pas la création d’un organe unique efficace chargé des élections. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation avait, lui aussi, soutenu la même chose lors de son passage devant le Conseil national de Transition (CNT).
Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga avait ajouté que la question de la mise en place de cet organe n’était pas prise en compte par son département, indiquant que le système électoral actuel dans notre pays repose sur trois acteurs, à savoir la Ceni qui supervise les opérations électorales, la Délégation générale aux élections (DGE) qui est la tenancière du fichier électoral et le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation chargé de la préparation technique et matérielle des élections.
Pour lui, ce trinôme a été mis en place, suite à l’échec cuisant et retentissant d’un organe unique de gestion des élections. «Il s’agit de la Ceni de 1997, dont les résultats ont été si éprouvants que le scrutin a été annulé», a-t-il rappelé, avant de préciser que c’est à la demande de la classe politique que le système électoral actuel a été mis en place.
Dieudonné DIAMA