Les membres de l’Association malienne des revendeurs de cartes de recharge (Amarcr) ont tenu, le jeudi 25 août 2016, une conférence de presse à la Maison de la presse. Elle était animée par le président par intérim de l’Amarcr, Hamedy Dramé, assisté par plusieurs membres de son bureau et en présence de plus d’une centaine de participants.
L’objectif d’exprimer leur mépris face à l’entreprise française, Orange-Mali et de demander aux autorités compétentes d’intervenir contre l’injustice que l’Orange leur inflige. Notamment, la suppression de leurs activités commerciales, la réduction leur bénéfice à 1% au lieu 2%, et l’exigence des zones pour créer le conflit interne entre les revendeurs.
À l’entame de leurs propos, les conférenciers ont fait savoir qu’ils exercent ce métier depuis 2003. Ils sont des demi-grossistes qui achètent les produits d’Orange-Mali (cartes de recharge, le Nafama, le Zèrin (transfert de crédit) et les puces) avec les grossistes ”Masters”, pour les revendre aux détaillants. Cette activité leur permet d’avoir le prix de leurs condiments, même si leur vie est en danger. Parce que, disent-ils, certains de leurs camarades ont été attaqués par les bandits et aussi, ils ont eu des accidents de circulation.
Consacrant leur calvaire avec l’entreprise française Orange Mali, ils diront que depuis 2012, la chaîne de distribution des cartes de recharge et de Nafama a été bouleversée par un nouveau système. À l’en croire, ce système porte sur le zoning, la réduction de la marge, l’exclusivité et la limitation dans l’approvisionnement des produits. Pour eux, le zoning signifie que les demi-grossistes sont obligés de rester seulement dans leurs zones respectives et aussi, d’être rattaché à un seul partenaire. Et aussi, Orange-Mali a procédé à la fermeture d’un nombre important de puces des demi-grossistes. Et pourtant, ce sont ces derniers qui ont acheté ces puces, il y a 5 ans, pour les redonner gratuitement aux détaillants.
Pour la réduction de marge, les conférenciers indiqueront que les demi-grossistes avaient 2% de bénéfice, qui a été réduit à 1%. Comme cela ne suffisait pas, Orange-Mali a mis en place le CI (les agents commerciaux), pour détruire les demi-grossistes, car ils n’auront plus des produits tant que les CI n’ont pas ravitaillé. Ils n’ont plus la possibilité d’obtenir les produits à hauteur de souhait, c’est-à-dire, s’ils veulent acheter 1.000. 000 Fcfa, ils n’auront que 50 000 Fcfa ou 100 000 Fcfa, au maximum. Vu cette attitude d’Orange-Mali, les conférenciers recommandent et souhaitent la suppression du système de zoning ; la suppression de l’exclusivité ; le maintien de leur 2%; la possibilité d’avoir les produits et enfin, la suppression de la fermeture de leurs puces.
Seydou Karamoko KONÉ
Source: Le Flambeau