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Opérations chirurgicales contre nature dans nos hôpitaux, cliniques… : Un business rentable pour certains agents de la santé

De nos jours, presque toutes les méthodes sont bonnes pour se hisser au rang de nantis. Même s’il faut faire des cadavres, certaines personnes ne reculeront jamais. C’est le cas de ces agents de santé, censés prendre en charge nos pauvres populations sur le plan sanitaire, mais qui n’hésitent pas à les escroquer. Souvent, le pire n’est pas à exclure. Lisez plutôt…

 Atteint d’une douleur abdominale qui persistait, il est entré en contact avec un professeur-chercheur de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie sur recommandation d’un autre grand monsieur de la santé qui réside en France (Marseille).

Après avoir été examiné par le professeur-chercheur, grande fut la surprise  de notre interlocuteur, qui a requis l’anonymat, de l’entendre lui dire : “Fiston, je t’enverrai spécialement voir l’assistant X de la chirurgie A, car dans nos hôpitaux, cliniques et centres de santé, il se passe des pratiques qui n’honorent vraiment pas le monde médicale. Il se trouve que certains médecins, jeunes surtout, indignes de la profession, sans scrupules, font subir des opérations chirurgicales à des patients dont l’état ne l’exige pas. Ils savent très bien que ces derniers ne souffrent d’aucune maladie nécessitant une intervention chirurgicale, ils le font juste pour se faire de l’argent”.

Et le professeur de poursuivre en expliquant que ces soi-disant médecins doivent être traduits tous devant la justice. Convaincu que les propos du professeur sont bien fondés, nous avons décidé de mener des investigations en vue d’en savoir davantage.

Il faut d’emblée dire que le comportement de certains de nos porteurs de blouse blanche nous a mis la puce à l’oreille. Ces étudiants en médecine et odontostomatologie en fin de cycle, ces étudiants en DES en cours de spécialisation et souvent ces médecins sans opprobre, qui ont prêté le serment d’hypocrite, pardon, d’Hippocrate, s’adonnent souvent à des pratiques qui sortent de l’ordinaire.

Nous nous sommes rendus au CHU du Point G, en simulateur de malade. Il était 21 h lorsque nous sommes arrivés au service des urgences. Là-bas, trois personnes vêtues de blouse blanche regardaient la télé. Après avoir décliné les raisons de notre présence, deux des trois médecins ont examiné notre simulateur.

Sans même l’envoyer faire l’échographie, l’un d’entre eux a diagnostiqué une colique et a dit qu’il faut vite l’opérer. Faisant toujours semblant d’avoir mordu à l’hameçon, nous avons cherché à nous renseigner sur le prix de l’intervention. Notre étudiant en fin de cycle et businessman, nous dira de payer cent cinquante mille franc (150 000 F CFA).

Après plusieurs minutes de négociations, nous nous sommes mis d’accord sur la somme de soixante-quinze milles franc (75 000 F CFA). Convaincu que nous venons de découvrir un réseau d’escrocs caché, nous avons demandé à nos interlocuteurs de nous permettre de partir chercher le complément de la somme pour revenir. Ils attendent encore certainement…

Au niveau du CHU Gabriel Touré, ce fut presque la même chose. Sauf que là-bas, au lieu de la colique, c’est l’appendice qui a été diagnostiqué.  Un “DES” que nous avons interrogé mais qui a requis l’anonymat, affirme que la pratique est dangereuse, mais qu’elle se fait chaque jour dans nos structures de santé.  Selon lui, pour que cela cesse complètement, le personnel sanitaire doit être mis dans les conditions requises.

Drissa Kantao

 

Source: Le Confident

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