Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire mènent depuis le 13 mai 2020, une opération conjointe de sécurité dénommée « Comoé » dans la zone frontalière entre les deux Etats. Cette opération a pour objectif, selon les patrons des deux armées, le démantèlement des bases d’un groupe terroriste qui tente de s’implanter entre les deux pays. Selon les chefs d’état-major des armées des deux pays, cette opération, la première du genre entre les deux armées, a été un succès sur le plan opérationnel.
Avec notre correspondance à Ouagadougou, Yaya Boudani
Cette opération conjointe entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso mobilise des troupes et des moyens aériens des deux pays. C’est d’ailleurs par des frappes aériennes surprises que l’assaut contre une base des groupes armées terroristes a été lancé.
Ce groupe armé terroriste, selon nos sources, tentait de s’installer dans le village de Alidougou, en territoire burkinabè à moins de dix kilomètres de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Selon un bilan provisoire, huit terroristes ont été neutralisés et une trentaine de suspects interpellés par les forces armées burkinabè et ivoiriennes. Une base terroriste a été détruite et un lot de matériels composé d’armements, munitions, téléphones portables, matériels informatiques, et des motocyclettes, a été saisi.
Selon une source proche de l’état-major général des armées burkinabè, toutes les zones identifiées comme pouvant servir de refuge dans la forêt de la Comoé ont fait l’objet de fouille. L’objectif est d’empêcher qu’une faction terroriste s’installe durablement sur cette bande frontalière commune aux deux pays. Cette source assure que cette opération se poursuivra jusqu’au démantèlement complet du groupe terroriste, qui tente de s’y installer.
La première difficulté, c’est d’amener des gens à travailler ensemble alors qu’ils n’y sont pas habitués.
RFI