La cérémonie de clôture du stage de 75 officiers africains s’est tenue, vendredi dernier, à l’Ecole de maintien de la paix, Alioune Blondin Bèye. Formés pendant trois semaines pour les militaires et deux semaines pour les policiers et les gendarmes, ces officiers viennent de neuf pays africains : Burkina Faso, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et Mali.
Pour la cérémonie de fin de stage, ces deux promotions ont été rejointes par leurs jeunes camarades de la 18° promotion de l’École militaire d’administration de Koulikoro (EMA). Ceux-ci ont suivi lundi dernier à Koulikoro une formation sur les « Connaissances fondamentales des OSP » grâce à une équipe mobile d’instruction venue de Bamako.
Le PC-Bataillon de l’année 2016 est un stage qui s’adresse à des officiers d’état-major, afin de leur donner le complément de connaissance et de savoir-faire indispensable à leur emploi dans un état-major de bataillon déployé dans le cadre d’une opération de maintien de la paix en Afrique.
Pour atteindre ces objectifs, les communications et les échanges ont porté sur le cadre réglementaire, l’environnement et les procédures de travail au sein d’une mission de paix. Aussi les actions civilo-militaires, le DDR (Désarmement, démobilisation et réintégration), la RSS (Réforme du secteur de la sécurité) ; la protection des civils et l’assistance électorale ont été développés. Ainsi que la médecine préventive, l’introduction au système des Nation unies, etc.
Ce sont ainsi plus de 75 hommes et femmes en uniforme qui ont reçu leurs attestations des mains de leurs instructeurs, mais aussi des représentants des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la France, sponsors de ces actions de formation.
Encore une fois, l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye montre que, en termes d’intégration africaine, elle est capable de rassembler des représentants de plus de 15 nationalités autour d’un idéal commun, « l’Afrique unie pour la paix ». Certains de ces officiers vont rapidement participer, quelque part en Afrique, à un déploiement opérationnel sous la bannière des Nations unies. Il faut de passage rappeler que 58% des Casques bleus à travers le monde sont Africains, selon le colonel Philippe Kleb, le directeur des études de l’EMP qui a ajouté que l’école attend de ces officiers africains, un engagement personnel pour mieux relever le défi sécuritaire, et de respect des droits de l’homme en Afrique et dans le monde.
L’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako est un centre destiné à former les responsables civils et militaires africains notamment aux opérations de soutien à la paix, aux connaissances fondamentales comme au niveau tactique.
A. DIARRA
